Pour produire beaucoup et à moindre coût, l'industrie de la charcuterie utilise les nitrites qui lui sont bien utiles. En plus de donner un bel aspect rosé, ils permettent d'accélérer le processus de fabrication et de prolonger la durée de conservation des produits. La couleur rose, semblerait-t-il, est donc une pure invention marketing, vu qu'un aliment gris est visuellement moins bon. Ici aussi, il y a des ingrédients, mais ce sont des additifs. L'industrie de la charcuterie ajoute du nitrite ou du nitrate, de potassium ou de sodium, qui se cachent derrière les codes E249, E250, E251 et E252.
Ce sont des substances déclarées "cancérogène certain" par l'OMS en 2015.
Quand on met des nitrites dans de la viande transformée..., cela interagit avec le fer du sang à l'intérieur.
Camille Dorioz, responsable de campagnes chez Foodwatch, connaît bien ce processus de transformation: "Quand on met des nitrites dans de la viande transformée..., cela interagit avec le fer du sang à l'intérieur, et cela va créér des composés qu'on appelle (NDLR: les nitrosamines)... des composés néoformés qui sont faits avec du nitrite et du fer."
Ces substances sont associées de façon causale à des risques accrus de cancer colorectal.
Alfred Bernard, toxicologue à UCLouvain, va plus loin et parle des effets sur la santé de ces additifs: "Et ces substances sont associées de façon causale à des risques accrus de cancer colorectal et du cancer de l'estomac."