C’est dans un village du Perche que Stéphane Bern nous accueille parmi les roses et les pivoines. En 2012, il a racheté l’ancien collège royal et militaire de Thiron-Gardais qui est en ruine. Il a fait restaurer les bâtiments et le jardin à la française.
C’est donc à Thiron-Gardais, un village de 1100 habitants, que Stéphane Bern a établi ses quartiers. Et plus précisément un ancien collège royal militaire, édifié en 1776 et fermé en 1793, lui-même accolé à l’abbaye qui vient de célébrer ses 900 ans.
Des travaux colossaux
Pour les travaux de rénovation, Stéphane Bern s’est entouré des meilleurs dont l’équipe qui a rénové l’hôtel de Crillon à Paris. Pour le jardin, il a fait appel à Louis Benech, l’une des grandes figures de l’art paysager de réputation internationale notamment pour la rénovation du jardin des Tuileries en 1990.
Sans dénaturer l’esprit originel des lieux, il a implanté dans une parcelle des haies de buis pour enserrer les parterres où se développent les floraisons. Pas moins de 1600 plantes ont été introduites, des vivaces, des rosiers, mais surtout une collection de pivoines. Quatorze variétés différentes forment des ensembles à trois couleurs selon bien des formes et nuances : le rouge, le rose et le blanc. Chaque parcelle a été "reprisée". Même si beaucoup de choses étaient déjà en place, il a retravaillé l’ensemble, enlevant des plantes et des arbres qui n’étaient pas à leur place. Des fleurs comme des crocosmias, roses ou des bulbes d’été ont été installées dans les quatre carrés ouvrant sur le jardin. Les alignements d’arbres fruitiers en cordon – typique du Perche – ont aussi été restaurés de même qu’une partie du verger près de l’Orangerie et de la serre du XIXe siècle.