Cinéma

Le jour le plus long, c’était il y a 60 ans… au cinéma

John Wayne fait partie du générique comme tant d’autres

© (Twentieth Century Fox)

Sorti le 25 septembre 1962, ce classique parmi les classiques au casting international incroyable raconte le débarquement des forces alliées en Normandie… Un film à revoir, à redécouvrir en 3 anecdotes de tournage !

Vous vous en souviendrez, vous vous rappellerez chaque petit détail, car nous sommes à la veille du jour dont on parlera longtemps encore après que nous ayons nous-même disparu…

Ce jour, c’était le 6 juin 1944, un mardi. Ce jour, c’était le jour du débarquement sur une plage française. Ce jour, c’était, pour tous ceux qui l’ont vécu, le jour le plus long !

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Nous sommes le 26 septembre 1962, il y a 60 ans jour pour jour, quand le film "Le jour le plus long" arrive en salles après plus d’un an de tournage. Un film qui retrace les derniers préparatifs de cette journée qui a changé l’Histoire et ce débarquement. Un fait de guerre majeur vécu tant du côté des Américains que des Français et des Allemands. Un film à redécouvrir le temps d’un article (pas trop long) revenant sur 3 détails et non des moindres.

L’affiche du film "Le jour le plus long"
L’affiche du film "Le jour le plus long" © (Twentieth Century Fox)

"Le jour le plus long" c’est d’abord un générique des plus longs, enfin des plus fournis, des plus riches. Il aura fallu 6 réalisateurs pour mettre en boîte cette fresque historique. Vous devez savoir que les séquences anglaises, nous les devons à Ken Annakin et Darryl F. Zanuck (grand producteur hollywoodien, "Cléopâtre" avec Elizabeth Taylor, c’est lui). Les séquences américaines sont signées Andrew Marton. Les séquences allemandes, Bernhard Wicki. Quant aux séquences de combats et aux séquences en parachutes, elles ont été réalisées respectivement par Elmo Williams et Gerd Oswald. Autant de talents différents que nous retrouvons du côté des scénaristes de cette histoire où se côtoient le romancier français Romain Gary, l’auteur allemand (naturalisé américain) Erich Maria Remarque et l’américain James Jones (dont le livre "Tant qu’il y aura des hommes" sur l’attaque de Pearl Harbour a aussi été adapté au cinéma). Mais c’est au niveau de ses acteurs que la liste semble sans fin. Au générique, nous croisons les noms de Henry Fonda, John Wayne, Robert Mitchum, Richard Burton, Sean Connery, Arletty, Jean-Louis Barrault, Bourvil, Gert Fröbe, Curd Jürgens et le belge Jacques Ledoux !

Bourvil a le sens de l’accueil dans "Le jour le plus long"
Bourvil a le sens de l’accueil dans "Le jour le plus long" © (Twentieth Century Fox)

Ce casting international aurait pu, aurait dû être complété par la présence du 34e président américain, Eisenhower en personne. Dwight D. avait été approché par la production pour jouer son propre rôle, à savoir celui de général. Durant la Seconde guerre mondiale, c’est lui qui a planifié ce débarquement. Mais à l’époque du tournage, malgré les efforts des meilleurs maquilleurs, personne n’arrive à le rajeunir. Son rôle sera alors tenu par Henry Grace. Décorateur de cinéma, Henry ressemblait comme deux gouttes d’eau au jeune général. Quant au véritable Eisenhower, il a quand même été consulté et nommé conseiller technique sur le film.

Robert Mitchum joue aussi dans "Le jour le plus long"
Robert Mitchum joue aussi dans "Le jour le plus long" © (Twentieth Century Fox)

Nous sommes dans les années 60 et pourtant "Le jour le plus long" a été réalisé en noir et blanc (il sera colorisé pour les 50 ans du débarquement en 1994). La raison est toute simple. Darryl Zanuck voulait lui donner un aspect documentaire. Il a d’ailleurs glissé entre deux reconstitutions de véritables images du débarquement afin d’être davantage crédible et réaliste. Pour lui, il fallait reproduire cette journée dans les moindres détails. Il n’empêche que "Le jour le plus long" reste truffé d’incohérences et autres anachronismes. Juste comme ça, sans rien enlever à son rythme ni à sa dramaturgie, dans ce film, le lieutenant-colonel Vandervoort incarné par John Wayne se brise la cheville droite. En réalité, c’était la gauche. Juste comme ça encore, dans le film, l’attaque du pont de Bénouville (dans le Calvados) est filmée comme mouvementée et haletante alors que les historiens racontent que, ce soir-là, le pont n’était gardé que par 3 soldats allemands.

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