Le Kirghizstan et l’Ouzbékistan, deux ex-républiques soviétiques d’Asie centrale, ont annoncé vendredi avoir délimité leur frontière commune, plus de 30 ans après la chute de l’Union soviétique, signe de détente dans une région encore régulièrement en proie à l’instabilité.
Par le passé, l’absence de démarcation sur certains pans de la frontière, longue de quelque 1.400 kilomètres, avait suscité sporadiquement des heurts entre les communautés locales dans ces zones agricoles, notamment pour l’accès crucial aux pâturages ou à l’eau. "Le Kirghizstan et l’Ouzbékistan ont terminé le processus de délimitation de la frontière […] mettant ainsi un point final à la question frontalière", s’est félicité le dirigeant du Kirghizstan, Sadyr Japarov.
Cet accord, déjà ratifié par les parlements des deux pays à l’automne, a été signé à l’occasion de la visite du président ouzbek Chavkat Mirzioïev à Bichkek, la capitale kirghize. "Il s’agit d’un évènement historique attendu depuis des années par des peuples frères", a déclaré Chavkat Mirzioïev, qualifiant le Kirghizstan de "partenaire stratégique important, notre voisin le plus proche et ami de longue date".