Des chercheurs de l’Université de Liège ont découvert que le Moonmilk, le Lait de lune, un minéral présent dans les grottes calcaires, est une source potentielle de centaines de nouvelles molécules aux pouvoirs antimicrobiens.
Le Lait de lune est une concrétion calcaire, une roche tendre, une sorte de cheesecake minéral. Des médecines traditionnelles l’utilisent à des fins curatives.
Par curiosité, l’équipe du Dr Sébastien Rigali, microbiologiste moléculaire au Centre d’Ingénierie des Protéines de l’ULiège, a voulu vérifier s’il y avait du rationnel, du concret, derrière l’utilisation du Lait de lune dans les médecines traditionnelles. Les scientifiques ont prélevé du Moonmilk dans des grottes du plateau condruzien. En collaboration avec la spin-off HEDERA-22, ils y ont trouvé une première nouvelle molécule : un antibiotique baptisé "lunaemycin". "On a découvert que ce Moonmilk regorgeait de bactéries connues pour être les championnes toutes catégories de production d’antimicrobiens. Et c’était là, donc, une première preuve qui légitimait l’utilisation de ce Moonmilk à des fins curatives.", explique notamment de Dr Sébastien Rigali.
Il ajoute : "On a la garantie statistique que les bactéries qui ont été isolées peuvent produire des centaines de nouvelles molécules.". Le problème, c’est qu’une bactérie peut extrêmement régulièrement produire dix à quarante molécules dans son environnement, mais n’en produire qu’une ou deux en conditions de laboratoire. Résoudre ce problème est le défi que les chercheurs de l’ULiège et la spin-off HEDERA-22 doivent relever.