Les concerts sont toujours rares, Covid-19 oblige, et de plus en plus d’artistes monétisent leurs prestations live sur des plateformes numériques, avec cadre et conditions techniques soignés.
"Dans le monde entier, la situation reste compliquée. Il y a des endroits où les concerts reviennent un peu, d’autres où ça ne reprend pas du tout", constate auprès de l’AFP Cécile Rap-Veber, directrice des licences, de l’international et des opérations à la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, responsable des droits d’auteurs liés à la musique en France). "On voit donc apparaître des productions de spectacles via le livestream sur un modèle plus professionnel".
"Il s’agit de gérer cet entre-deux, tant que les concerts physiques ne vont pas reprendre normalement, et pouvoir vivre de sa musique", complète pour l’AFP Emily Gonneau, formatrice pour l’Irma (Centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles). "Pendant le confinement, il fallait garder le lien avec le public, avec des contenus gratuits. Maintenant la question est : comment retrouver un modèle économique ?"
Les exemples sont légion. Des projets pharaoniques aux plus modestes. Gorillaz, un des groupes de Damon Albarn (ex-Blur), sort un album le 23 octobre ("Song Machine"). Et des concerts sont programmés les 12 et 13 décembre depuis Londres pour diffusion mondiale en digital. Trois fuseaux horaires différents (pour arroser de l’Asie à l’Afrique) sont prévus via la plateforme Livenow.