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Le meilleur et le pire des mois de mai en Belgique : entre neige et sécheresse

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Par Antoine Binamé et Amandine Eymard

Le mois de mai marque souvent le retour de jours plus ensoleillés et plus doux, mais il constitue aussi le dernier mois du printemps, l’été météorologique débutant le 1er juin. Nous vous proposons un résumé des faits marquants, d’un point de vue météorologique, que notre pays a connu durant les mois de mai en compagnie de Pascal Mormal, météorologue à Institut Royal Météorologique (IRM).

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De manière générale, on notera que la moyenne d’ensoleillement pour un mois de mai, à Uccle, station de référence de l’IRM, est de 191,0 heures de soleil. Le mois de mai le plus ensoleillé depuis le début des relevés fût celui de 2020 avec ses 301h et 14 minutes de soleil enregistré et le moins le plus "sombre" celui de 1984… À peine plus de 67h de soleil !

Du côté du mercure, la moyenne se situera généralement entre 12 °C et 15.5 °C. 2008 fut sans contexte le mois de mai le plus chaud enregistré (16.4 °C) et le plus froid fût enregistré en 1902 : 8.5 °C.

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Et les précipitations habituelles pour un mois de mai ?

Quid des précipitations ? On relève habituellement des précipitations totales variant entre 60 et 100 mm en Belgique pour un mois de mai "classique". Le plus sec mois de mai enregistré à Uccle fût celui de 1833 (un mois particulièrement sec d’ailleurs : on dépassait à peine 1 mm de précipitation), le mois le plus humide fût celui de 1965 (et ses 145.6 mm de pluie).

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Et mai 2022 dans tout cela ?

Petit coup d’œil sur le mois de mai 2022, troisième mois de mai le plus ensoleillé, loin derrière les records établis en 2020 (301h 14min) et 2011 (264h 12min). Le soleil a brillé au total pendant 256h 06min à Uccle.

Pour la onzième fois depuis 1981, le soleil a brillé tous les jours et nous n’avons pas enregistré un seul jour de ciel couvert (la normale des jours couverts se situant aux alentours de 2,4 jours).

Le mois de mai 2020 fût très ensoleillé également, mais aussi particulièrement sec : à peine 5.4mm de précipitations, soit le second mois de mai le plus sec de notre histoire.

Les événements marquants

  • 11 mai 1998 : depuis 1901, c’est le jour le plus précoce de l’année où le thermomètre atteint 30 °C à Uccle. Les maxima atteindront 30,0 °C, 31,0 °C et 30,1 °C (respectivement les 11, 12 et 13 mai). On enregistrait alors les Saints de Glace les pus chauds du siècle.
  • 14 mai 1906 : un violent orage accompagné de grêle a apporté de très fortes averses dans la région de Louvain. Les pluviomètres de la ville indiquaient 174,0 mm, mais il s’agirait a priori d’une sous-estimation car la grêle n’a pas été correctement capturée : on estime à au moins 200 mm d’eau les quantités tombées en 03h15. Des inondations locales ont causé des dégâts très importants, notamment à Bertem.
  • 20 mai 1907 : à Bourg-Léopold (province de Limbourg), la température plonge jusqu’à – 1,3 °C, alors que le maximum était encore de 31,0 °C le 12.
  • 24 mai 2013 : on relève 3cm de neige au Mont-Rigi (Waimes). Une telle épaisseur n’a pas été observée fin mai depuis le début des observations dans le pays.
  • 28 mai 2000 : de nombreux dégâts dus au vent sont signalés, principalement au nord du sillon Sambre-et-Meuse. Dans les stations de mesures, les pointes de vent les plus élevées ne dépassent pas 112 km/h à Ostende et 108 km/h à Kleine-Brogel (Peer). Une tempête éclate lors des 20 km de Bruxelles, forçant une fermeture précipitée du Bois de la Cambre et une modification du parcours en dernière minute.  !
  • 29 mai 1956 : de graves inondations font quatre morts et causé d’importants dégâts dans la région de Verviers, plus particulièrement à Dison, à la suite d’un violent orage.
  • 29 mai 2008 : une zone orageuse qui frappe les provinces de Luxembourg et de Liège s’accompagne d’une tornade touchant Peer et Hoelbeek (Bilzen) entre 11 et 12 heures. Les pluies intenses occasionnent par endroits des inondations. On relève 91.4 mm de précipitations au Sart-Tilman dans la région de Liège (dont 55,6 mm en une heure).

Un focus sur le 26 mai 2011

Le printemps qui s’achève fin mai 2011 était le plus ensoleillé à Uccle depuis le début des observations, avec 707,3 h d’ensoleillement (normale : 464,0 h). C’était aussi le troisième printemps le plus sec, avec seulement 70,7 mm de précipitations (normale : 187,8 mm). Ce printemps compte un nombre record de 30 jours de printemps à Uccle (normale : 14 jours).

Autre fait d’importance : après une longue période de sécheresse, un feu s’est déclaré la veille dans la lande de Kalmthout. Le vent modéré de ce 26 mai 2011 a permis à plusieurs foyers de reprendre. Au total, 450 ha de végétation partiront en fumée dans les landes de la Campine anversoise.

Mai sous la neige en 1902

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Le mois de mai 1902 fût un mois très particulier à plus d’un titre :

  • 07 mai : on relève toujours des traces de neige au sol dans le parc climatologique d’Uccle. Il s’agit de la date la plus tardive, pour la saison, à laquelle de la neige ait encore été observé dans cette station.
  • 14 mai : question chute de neige, c’est ce 14 mai qu’il faut retenir. Ce jour, de mai 1902 il neige encore sur une grande partie du Royaume. Du côté d’Uccle, il s’agit du record de date tardive de neige du siècle.
    Toujours côté neige, mais en Ardenne cette fois, la neige tient au sol et les épaisseurs enregistrées sont exceptionnelles : près de 11cm du côté de La Roche-en-Ardenne, 6 cm à Libramont (Libramont-Chevigny), 4 cm à Hestreux (Baelen).
  • 28 mai : en 1902, il a fallu attendre cette date pour atteindre les 20 °C, ce qui en fait les 20 °C les plus tardifs enregistrés.
  • Le mois de mai qui se termine restera le plus froid du siècle à Uccle : sa température moyenne n’a atteint que 8,5 °C

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