Le ministre estime essentiel de limiter toutes les formes de publicité, y compris en ligne, pour les aliments non sains, en particulier lorsqu’elles nuisent à la santé des enfants. Un sondage mené en 2015 par Sciensano, alors dénommé Institut Scientifique de Santé Publique, démontrait que les parents sont également favorables à une interdiction de la publicité pour les aliments à forte teneur en sucre, graisse, sel et caféine et à l’interdiction de la publicité pour les fast-foods adressée aux enfants.
Plusieurs pays, dont la Suède et le Royaume-Uni, interdisent déjà la publicité à l’attention des jeunes pour les aliments trop gras, trop sucrés ou trop salés. "C’est pourquoi mon plan fédéral de nutrition – que je soumettrai au gouvernement ce mois-ci – comprend une restriction sur la publicité destinée aux jeunes. Je veux même réfléchir à l’interdiction de la publicité", a déclaré le ministre Vandenbroucke jeudi.
Travailler avec le secteur commercial et industriel
Le ministre dit vouloir travailler avec le secteur. "Ils ont déjà un code d’autorégulation, mais cela ne suffit pas si l’on sait qu’aujourd’hui plus de 130.000 enfants en Belgique grandissent avec de l’obésité, et 1 enfant sur 4 est en surpoids."
Au-delà des conséquences négatives pour leur santé, un mode de vie malsain a aussi un coût pour la société. C’est pourquoi le ministre a reçu le feu vert lors du conclave budgétaire pour élaborer un "tax shift santé". Celui-ci vise à promouvoir un mode de vie sain sur le plan fiscal, par exemple en réduisant le tabagisme et en rendant les aliments frais – et donc sains – plus abordables, par exemple en supprimant la TVA sur les fruits et légumes.