La croissance économique de la Belgique a été particulièrement vigoureuse en 2021, 6,1% selon le rapport annuel de la Banque Nationale, un rapport qui est publié ce matin, mais surtout des dizaines de milliers d’emplois qui ont été créés. 68.000 emplois supplémentaires, c’est énorme, et donc, évidemment, gros recul du chômage. Le côté un peu moins positif, c'est que près de 5% des emplois sont restés vacants en 2021.
Les entrepreneurs ne trouvent pas facilement des travailleurs
Pour le gouverneur de la Banque Nationale, Pierre Wunsch, le moment est en tout cas propice pour des réformes. "Quand j’étais plus jeune, il y avait un taux de chômage qui était très élevé et on disait qu’il fallait des réformes du marché du travail pour inciter les gens à retourner sur le marché du travail. Parfois, la réponse était qu’il n’y avait pas de jobs, qu’il n’y a pas d’emplois. Aujourd’hui, il devient assez clair que les entrepreneurs, et ils le disent, ne trouvent pas facilement des travailleurs, et pas uniquement des gens qui ont cinq diplômes et qui parlent cinq langues, parfois des gens qui ont des niveaux de qualification assez faibles. Par exemple, on trouve difficilement des gens dans l’Horeca. Ça, c’est une opportunité parce que je crois que dans un contexte comme ça, mener des réformes pour ramener les gens vers le marché du travail ou les chômeurs vers un emploi, c’est simplement plus facile et, d’une certaine manière, moins exigeant. Parce que quand vous êtes à dix à faire la file pour un emploi, ce n’est pas la même chose que quand il y a dix emplois pour cinq personnes qui cherchent." Si on ne saisit pas cette occasion, dit-il, en particulier en Wallonie et à Bruxelles, on n’arrivera pas à l’objectif de la Belgique : un taux d’emploi de 80%, alors qu’aujourd’hui, on se situe autour de 70%.