Pour y parvenir, Wes Anderson a su garder un contrôle artistique total sur ses créations. "J’ai mon groupe de personnes avec qui je travaille, on travaille dans notre propre espace, un peu séparé de l’industrie. C’est peut-être aussi pour ça que je ne travaille pas souvent aux États-Unis", a-t-il ajouté.
Ces fidèles "tournent dans ses films parce que c’est marrant", explique le critique britannique Dorian Lynskey à l’AFP.
"C’est un type facile, qui produit pourtant une esthétique totale, qu’on imaginerait plutôt associée avec un réalisateur difficile".
Nommé sept fois aux Oscars, mais jamais lauréat, cet ovni d’Hollywood concourrait pour la deuxième fois pour la Palme d’Or à Cannes, après "Moonrise Kingdom" en 2012.
Si son univers est tendre, le ton est parfois faussement enfantin, chez ce réalisateur marqué par le divorce de ses parents à l’âge de huit ans. Son œuvre est traversée par les drames de la vie : l’abandon, le suicide, la perte des illusions… Certains de ces thèmes, mais aussi l’enfermement ou l’enlèvement, affleurent aussi dans "The French Dispatch".