Le mouton Shropshire, l’allié de choix du Parc Naturel Haute-Sûre Forêt d’Anlier

D’une superficie de 80.000 hectares, il est un des plus grands parcs naturels de Belgique et recouvre sept communes : Bastogne, Fauvillers, Habay, Léglise, Martelange, Neufchâteau et Vaux-sur-Sûre.

Comme son nom l’indique, le Parc Naturel Haute-Sûre Forêt d’Anlier, s’articule autour de deux éléments naturels très importants : la Fôret d’Anlier et le bassin de la Sûre. La Fôret d’Anlier fait partie du réseau Natura 2000 et, avec un peu plus de 8000 hectares, est la plus grande zone de feuillus du royaume. De son côté, la Sûre est une rivière qui prend sa source aux limites du parc et s’y écoule sur une quarantaine de kilomètres. Elle fait partie des sites Ramsar, c’est-à-dire une zone humide d’importance internationale, au même titre que la Grande barrière de corail.

Du côté du plateau ardennais, le travail d’érosion au fil des siècles a donné naissance à une succession de vallées proposant des versants avec une dénivellation pouvant aller de 30 à 100 mètres en fonction des endroits. Offrant à qui s’y aventure un panorama magnifique sur les environs. La présence de la Sûre et de ses différents affluents, des 45% de territoire couverts de forêts, et du même pourcentage dédié à l’agriculture, offre des paysages divers et variés, tantôt vallonnés, tantôt boisés ou agricoles. Le parc est d’ailleurs partenaires de la filière " Epeautre d’Ardenne ", céréale fortement récoltée dans la région ou encore de Rémy Dumont, un cultivateur de sapins de Noël à la technique bien particulière.

L’utilisation de moutons s’inscrit dans le principe d’une gestion différenciée. Il s’agit d’une alternative aux méthodes qui consistaient à employer des produits phytopharmaceutiques comme les herbicides et autres insecticides. On se tourne dorénavant vers une gestion plus écologique des espaces verts, sans pour autant perdre en qualité. Depuis 2014, la Région wallonne a d’ailleurs progressivement interdit l’utilisation de ces produits aux privés et aux particuliers un peu partout sur son territoire grâce à son Programme Wallon de Réduction des Pesticides (PWRP). Véritable tondeuse écologique, le mouton devient sans conteste un des meilleurs alliés dans la préservation de l’environnement.

1. Grâce à lui, la biodiversité pourra s’épanouir allègrement : insectes et autres oiseaux ne seront plus " chassés " par les engins mécaniques et leur bruit assourdissant.
2. Ils vont pouvoir entretenir les terrains toute l’année et pâturer dans des zones parfois difficilement accessibles avec des machines.
3. Fini l’herbe coupée (ou presque), donc fini les déchets verts à évacuer. De plus, les moutons fertiliseront naturellement les zones où ils paissent.
4. Parmi toutes les races de moutons, le Shropshire sera plébiscité par les arboriculteurs ou certains pépiniéristes, puisqu’il ne se nourrit pas des ligneux forestiers (sapins de noël ou encore arbres fruitiers). Il ne faudra donc pas protéger les arbres de leur appétit.

Tout au long de cette quatrième émission dédiée aux Parcs Naturels, Adrien Joveneau sera accompagné par Laurence Libotte, qui œuvre depuis 20 ans dans le Parc Naturel Haute-Sûre Forêt d’Anlier. Ils nous feront découvrir les différents projets menés par les équipes du parc ainsi que son territoire et ses paysages.

Grandeur Nature au Parc Naturel Haute-Sûre Forêt d’Anlier, c’est dimanche de 13h à 25h sur Vivacité !

La RTBF, RTL, les médias de proximité, Nostalgie, L’Avenir et Sudinfo.be ont choisi d’unir leurs forces pour créer la plateforme commune ensemblesolidaires.be afin de continuer à soutenir les victimes des inondations survenues en juillet dernier.