Mais des leviers existent pour faire changer les choses. L’association Elles creative women attaque le problème de visibilité des compositrices du classique à la racine, avec un projet d’exhumation de manuscrits. Héloïse Luzzati a aussi créé un festival baptisé Un Temps pour Elles, une chaîne vidéo La Boîte à Pépites et un label de disque, Elles Records (premiers opus pour 2022), pour mettre en valeur ce travail.
Une administratrice au service des artistes-entrepreneurs du rap, Céline Bakond, raconte au forum avoir trop longtemps intégré les discours machistes, développant un "syndrome de l’imposteur".
"J’avais beaucoup de mal à facturer un tarif juste pour mon travail, travaillant gratuitement ou faisant plus de choses que je n’aurais dû".
C’est un programme de mentorat pour les femmes dans l’industrie musicale, Mewem, qui lui a ouvert les yeux, lui démontrant qu’elle avait toute sa "place" dans la filière. Une des tutrices de Mewem est une figure du milieu, Pauline Duarte, directrice du label Epic France.
La crise sanitaire a mis le secteur sur pause mais a eu un bon côté.
"Les patrons ont réfléchi à la question et, après le Covid, ils veulent des équipes techniques paritaires",
se réjouit la régisseuse Virginie Bègue.
Pour recruter, elle va s’appuyer, par exemple, sur une association, Bandshe, qui a pour but de soutenir, valoriser et démocratiser la place des femmes dans la musique live.