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Le Musée des Beaux-Arts de Charleroi et ses belles collections

Daniel Fauville, Couleurs du pays de Charleroi.

© Daniel Fauville

Le Musée des Beaux-Arts de Charleroi rouvre après trois ans de fermeture et une longue pérégrination en quête d’un lieu propre. Inauguré en 1980, le musée est installé jusqu’en 2007 au deuxième étage de l’Hôtel de Ville avant d’être hébergé dans les salles d’exposition du Palais des Beaux-Arts, privant l’espace d’expositions temporaires qui avaient fait naguère la renommée du PBA du temps où Laurent Busine était le directeur des expositions.

L’écrin

Le Musée des Beaux-Arts occupe dès aujourd’hui l’espace des anciennes écuries Defeld, un bâtiment historique daté de 1887 qui accueillait à l’origine un corps de cavalerie de la gendarmerie et ensuite la police jusqu’en 2012. Il s’élève au pied de la " tour-signal " érigée par l’architecte Jean Nouvel, à proximité des bâtiments de Charleroi danse. Le lieu transformé par le bureau belge Goffart Polomé Architectes conserve colonnes et mangeoires de l’espace originel. La circulation de la lumière dans les salles est idéale. L’éclairage porté sur les pièces des collections révèle la palette des artistes sans écraser la subtile atmosphère des paysages peints.

Musée des Beaux-Arts de Charleroi, extérieur
Pierre Paulus, Portrait de Jules Destrée.
Constantin Meunier, Hiercheuse descendant à la fosse.
James Ensor, Les deux nuages.

Les bijoux de la collection

La peinture est la forme artistique la plus représentée dans les collections et le paysage, le genre le plus illustré. Le paysage industrielle ancre les œuvres dans le territoire qui les a inspirées. Elles datent pour la plupart des 19e et 20e siècles. Cent-vingt œuvres tirées d’un corpus de quatre mille sont présentées dans un parcours thématique et chronologique. L’approche extrêmement classique permet de concentrer le regard sur la qualité de la collection. L’étonnement est suscité par la belle facture des œuvres, nullement par les dialogues entre elles. L’accrochage, sans fantaisie, n’apporte pas la surprise d’une rencontre inattendue entre deux œuvres ou deux époques. Les mouvements de l’histoire de l’art se succèdent, du néo-classicisme à l’art d’aujourd’hui. Quelques thèmes, le paysage ou les fêtes, rompent la monotonie sans apporter l’illumination par la présence d’une œuvre qui réveillerait l’attention.

Mig Quinet, Pégase turfiste.
Marcel Vintevogel, Composition, abstrait bleu.
Jo Delahaut, Suggestion n°1.

Le surréaliste et la réalité magique

La salle consacrée au surréalisme est remarquable. La fée ignorante de Magritte côtoie les peintures de deux miniaturistes " monumentaux " par le talent et la vision portée sur le territoire humain et paysager du Pays Noir. Gilberte Dumont, tenue à l’ombre très longtemps pour avoir accepté un compromis avec l’ordre nouveau pendant la guerre, et son mari Victor Lefebvre rayonnent par la qualité exceptionnelle de leur métier.

Œuvres de François-Joseph Navez, Pierre Paulus, Constantin Meunier, James Ensor, Félicien Rops, Gustave Courbet, Mig Quinet, Jo Delahaut, Daniel Fauville, Johan Muyle, Michael Matthys, …

Eve Delplanque, responsable administrative des musées de Charleroi, au micro de Pascal Goffaux.

Le Musée des Beaux-Arts de Charleroi, ses collections

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René Magritte, La fée gourmande.
Gilberte Dumont, Auto-portrait.
Victor Lefebvre, Port d'antan.
Gilbertte Dumont, Paysage.

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