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Le musée du quai Branly s'apprête à se séparer d'oeuvres d'art pillées au Bénin

Statues royales anthropo-zoomorphes du royaume du Danhomè, plateau des Collections zone Afrique.

© Musée du quai Branly–Jacques Chirac, photo Lois Lammerhuber

Le musée du quai Branly organise du 26 au 31 octobre l'exposition "BÉNIN, la restitution de 26 œuvres des trésors royaux d'Abomey". Le public pourra y découvrir une trentaine d'objets culturels pris pendant la colonisation en Afrique, avant leur retour dans leur pays d'origine.

Ils sont la clé d'une "relation d'amitié nouvelle entre la France et l'Afrique", comme l'avait expliqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal en juillet 2020.

Ces totems et spectres avaient été pillés en novembre 1892, lorsqu'un corps expéditionnaire dirigé par le colonel Dodds est entré à Abomey, la capitale du royaume du Danhomè située au sud de l'actuelle République du Bénin. Ils avaient ensuite été donnés au musée d'ethnographie du Trocadéro dans les années 1890, avant de rejoindre la collection du musée du quai Branly en 2003.

90.000 oeuvres africaines dans les musées français

Les 26 œuvres des trésors royaux d'Abomey seront ensuite hébergés au musée d'histoire de Ouidah, avant de rejoindre le futur musée de l'épopée des amazones et des rois du Danhomè à Abomey. Cette nouvelle institution muséale est financée en don et en prêt par l'Agence française de développement à hauteur de 22,95 milliards de francs CFA (35 millions d'euros).

Voilà près de quatre ans qu'Emmanuel Macron s'est engagé à restituer les biens culturels pillés en Afrique subsaharienne pendant la colonisation, sur la base d'un rapport de 240 pages des universitaires Bénédicte Savoy et Felwine Sarr. Les chercheurs y ont recensé 90.000 œuvres africaines conservées dans des collections publiques françaises. Des conclusions contestées par d'autres spécialistes et des musées comme le Quai Branly, dont l'ancien président, Stéphane Martin, avait déclaré que les musées ne doivent pas être "otages de l'histoire douloureuse du colonialisme".

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