Pour la première fois en 180 ans d’histoires, le New York Philarmonic compte plus de femmes que d’hommes dans ses rangs : "un grand moment pour les femmes musiciennes" réagit Maestra, une association qui lutte pour les droits des femmes dans l’industrie musicale.
Le monde de la musique classique est un milieu impitoyable pour qui veut y faire carrière, c’est bien connu, et les femmes sont les premières victimes de ce microcosme élitiste et souvent conservateur. On remarque cependant que la prédominance masculine s’amenuise peu à peu dans le milieu, et de plus en plus de cheffes d’orchestre, par exemple, triomphent.
Autre bel exemple de cette évolution des mœurs, l’Orchestre du New York Philarmonic compte aujourd’hui dans ses rangs 45 femmes de plus que d’hommes. Le New York Time nous rappelle d’ailleurs qu’il n’existait pas de vestiaires pour femme lors de la création de la maison du Philarmonique, en 1962, et qualifie cette nouvelle de changement radical.
C’est en 1922 que la harpiste Stéphanie Goldner, alors âgée de 26 ans, devient la première femme de l’orchestre. Cependant, elle restera l’unique représentante de la gent féminine pendant 10 ans. Depuis, de grandes carrières de femmes ont éclos au sein de la maison du Philarmonique : Amy Beach, Cécile Chaminade ou encore Marian Anderson on fait partie de l’orchestre.
Cette nouvelle accompagne un autre tournant pour l’Orchestre Philarmonique de New York, qui sera désormais résident d’une salle tout juste rénovée : Le David Geffen Hall, qui offre une acoustique de grande qualité.
Ces deux avancées promettent donc à l’unisson de beaux jours à venir pour le New York Philarmonic, qui n’est décidément pas figé dans son histoire.