Santé & Bien-être

Le nombre de fumeurs diminue en Belgique mais une majorité procrastine

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La Fondation contre le Cancer a publié les chiffres de sa dernière enquête sur la consommation de tabac en Belgique. Il a sondé plus de 2500 Belges de 15 à 75 ans, durant le mois de septembre 2022. Les résultats montrent une diminution du nombre de fumeurs (24%) par rapport à 2020 (29%) et 2021 (27%).

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C’est surtout chez les hommes que le tabagisme a diminué en 2022 : ils étaient 26%, contre 31% en 2021. Cependant, ils sont toujours plus nombreux que les femmes à fumer (26% contre 23%).

Il y a également de grandes différences régionales : le tabagisme est beaucoup plus élevé à Bruxelles qu’en Flandre. A titre de comparaison, plus de 1 Bruxellois sur 3 fume (36%), contre 1 flamand sur 5 (21%) et 27% de Wallons. C’est au sein des classes socio-économiques les moins favorisées que l’on fume le plus (29%).

Procrastination

La plupart des fumeurs veulent arrêter de fumer, mais ils repoussent toujours l’échéance. En effet, d’après les chiffres de la Fondation contre le Cancer et son enquête Tabac 2022, 62% des fumeurs ont l’intention d’arrêter de fumer. Mais seul un petit groupe (21%) joint le geste à la parole et arrêterait de fumer dans les six premiers mois. Cela signifie qu’un groupe plus important (41%) reporte constamment au lendemain : ils procrastinent.

Nouvelles mesures nécessaires

Pour les aider à passer à l’action, la Fondation contre le Cancer réclame de nouvelles mesures, à savoir une augmentation des aides au sevrage tabagique, qui passe par le fait d’offrir aux médecins et aux hôpitaux davantage de soutien pour les patients fumeurs. Le passage à l’hôpital ou chez le médecin serait alors le moment clé pour offrir au fumeur une chance réelle d’arrêter. La Fondation propose de passer pour cela par un accord interrégional entre les entités fédérées compétentes pour l’aide au sevrage tabagique, qui serait financé pr une nouvelle contribution des cigarettiers.

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Et la cigarette électronique ?

Le nombre d’usagers de la cigarette électronique est resté stable au cours des 4 dernières années, mais ce vapotage, lui aussi, est nettement plus élevé à Bruxelles qu’en Flandre ou en Wallonie. Il est surtout populaire chez les jeunes de 15 à 34 ans, et pas chez les plus de 65 ans. Aux yeux des fumeurs, la cigarette électronique n’apparaît pas pour autant comme une solution moins nocive que la "clope" classique. De nombreux fumeurs (65%) pensent que la version électronique est tout autant ou plus nocive que la cigarette classique, "alors que ce n’est pas le cas, mais une croyance", dit la Fondation. Rappelons qu’il y a discussion sur la nocivité des produits de vapotage, qui ne contiennent pas de goudrons, mais des produits liquides contenant parfois de la nicotine, et qu’elle ne supprime pas l’addiction au geste de fumer. Le vapotage présente des risques pour la santé.

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