Une situation qui plonge Céline et sa famille dans l'embarras.
"Faute de solution, j'ai dû m'occuper plusieurs mois des jumelles et de ma fille de quatre ans sans pouvoir reprendre mon boulot, alors que j'en avais vraiment besoin".
Je devenais complètement folle.
"Je me suis sentie complètement larguée, abandonnée. Quand les petites ont eu sept mois, j'ai un jour appelé l'Intercommunale du Brabant Wallon en pétant en câble. J'ai pleuré, je devenais complètement folle [...]". Un ultime appel à l'aide qui va finir par débloquer la situation.
"Comme par hasard, quelques heures plus tard, on m'appelait pour me dire qu'une nounou pouvait les prendre en charge à mi-temps. Si je n'avais pas pu reprendre mon travail, j'aurais sombré. Mon mari était à deux doigts de prendre la relève, quitte à nous mettre dans des embarras financiers parce que ce n'était plus possible".
On nous demande d'être des mamans actives mais on nous en empêche.
Une situation qui fait écho à celle de nombreux parents en Fédération Wallonie-Bruxelles. Selon le baromètre des parents (sondage Ipsos), 40% des parents ne trouvent pas de crèche au moment où ils en ont besoin.
Près de 1000 places d'accueil en moins en 5 ans
Une problématique qui tend à s'aggraver. En trois ans, 770 places en crèche ont disparu.
Le nombre total de places d'accueil est, en fait, en chute depuis cinq ans. Entre 2019 et 2023, la Fédération Wallonie-Bruxelles a perdu près d'un millier de places d'accueil. Il en reste ainsi un peu moins de 46 000 en tout contre près de 47 000 en 2019, avant la crise Covid.