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Le parc où l’on ne peut mettre pied

© RTBF

Depuis un an, les habitants du nouveau quartier de Courbevoie s’étonnent : un parc a été créé en bordure des immeubles flambant neufs ; il est visiblement terminé, mais son accès est interdit par de hautes barrières. Ce nouvel espace vert comporte de larges pelouses, des sentiers pédestres et quelques points d’eau qui font aussi office de bassins d’orage. Alors pourquoi reste-t-il fermé au public ?

Trait d’union entre deux quartiers

Le parc Courbevoie fait le lien entre le tout nouveau quartier du même nom et celui – bien plus ancien – de la Baraque. Il a été réalisé par le promoteur immobilier (Besix / Thomas & Piron) pour le compte de l’UC Louvain, propriétaire du site. Il est prévu qu’il soit repris en gestion par la Ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, aussi bien pour l’entretien des voiries que pour celui des espaces verts.

Réception au ralenti

L’UC Louvain confirme que les travaux ont abouti il y a environ un an. En pareil cas, il est prévu que la Ville réceptionne le chantier après avoir obtenu toutes les garanties que l’ouvrage est bien conforme au permis d’urbanisme octroyé, et que la sécurité des usagers soit assurée. Le processus de réception des travaux se fait en deux temps : réception provisoire, puis définitive. Chaque étape doit être avalisée par le collège communal.

Le premier échevin de la Ville Benoît Jacob invoque plusieurs manquements faisant obstacle à la reprise : " par exemple, il y a des plantations qui ne vont pas, des bancs qui ne sont pas conformes… Ce sont des petits points, mais nous ne pouvons pas reprendre ça comme ça, sans garanties que tout soit bien en ordre."

Une volonté défaillante ?

A bonne source, on apprend que ces points de détails avaient déjà été discutés entre le promoteur, l’UC Louvain et la Ville lors des réunions de chantier, il y a plus d’un an, donc. Rien n’empêchait les parties d’avancer sur la réception du chantier, dès lors qu’un arrangement eut été pris pour réaliser les améliorations nécessaires. Le " hic ", c’est que le dossier n’était visiblement pas prioritaire pour les autorités locales… Du moins jusqu’à la crise politique qui a bien failli emporter la majorité en février dernier.

 

Depuis lors, il semble que l’avenir du parc de Courbevoie soit remonté en haut de la to do list néo-louvaniste. On note aujourd’hui une volonté commune d’avancer rapidement, comme en témoigne Nicolas Cordier, le directeur du développement urbain de l’Université : " aujourd’hui, l’UC Louvain peut se réjouir d’avoir reçu officiellement l’avis de la Ville sur les points litigieux. Ses exigences nous semblent tout à fait acceptables. Nous espérons, vu le climat positif, pouvoir ouvrir le parc avant l’été ".

De part et d’autre, les mots sont choisis avec soin, comme pour ne pas risquer d’enrayer un mécanisme ayant connu des difficultés au démarrage.

Par un trou de souris

Le parc Courbevoie pourrait ouvrir au public dès la fin mai, selon un pronostic optimiste. En attendant, certains voisins impatients ont décidé d’en profiter déjà : en plusieurs endroits, les barrières Héras ont été sectionnées à la pince, ménageant des entrées discrètes. On aperçoit – çà et là – des maîtres promenant leur chien, des écoliers se rendre à l’école de l’autre côté des grilles. Une balade au parfum d’interdit.

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