Le Parlement finlandais commence mercredi à débattre d'une adhésion à l'Otan pour mieux se protéger contre une éventuelle agression russe, avec une candidature désormais "très probable".
Malgré les derniers avertissements de Moscou sur des renforts nucléaires dans la région baltique si la Finlande ou la Suède voisine rejoignaient l'alliance militaire menée par les Etats-Unis, Helsinki entend prendre une décision rapidement.
"Je pense que ça interviendra assez vite. D'ici quelques semaines, pas quelques mois", avait affirmé la semaine dernière la jeune dirigeante sociale-démocrate du pays nordique, Sanna Marin.
Vers une majorité en faveur de l'adhésion
Longtemps partagés sur la question jusqu'à l'invasion de l'Ukraine, les 200 membres de l'Eduskunta, le Parlement du pays à peine centenaire, se dirigent vers une nette majorité en faveur de l'adhésion lors d'un probable vote d'ici l'été.
Selon les pointages effectués par les médias finlandais, une centaine d'entre eux a déjà décidé de voter pour une adhésion, quand seulement 12 sont contre. Les autres attendent les débats pour afficher leur position.
Sans exprimer de recommandation formelle, un nouveau "livre blanc" remis la semaine dernière par le gouvernement aux parlementaires a souligné que seule une adhésion à l'Otan permettait de bénéficier du parapluie de son célèbre article 5 de défense collective.