Le pentathlon moderne… Typiquement le genre de sport dont on ne parle qu’une fois tous les quatre ans, lors des Jeux Olympiques. Et encore… Organisées à la fin de la quinzaine, les épreuves ne sont que très peu médiatisées. Et une compétition qui manque de visibilité est une compétition en danger.
Et pourtant, cette discipline bien que "moderne" par son nom, est l’une des plus traditionnelles des Jeux. Elle a été inventée par le Baron Pierre de Coubertin, le père des JO. Et elle n’a pas quitté le programme olympique depuis "Stockholm 1912". Elle couronne des sportifs vraiment complets, capables de pratiquer, à un haut niveau, l’escrime, la natation, l’équitation, le tir au pistolet, et la course à pied.
Mais cela, c’était avant. Dès la fin des Jeux Olympiques de "Paris 2024", le pentathlon moderne fera sa révolution, au grand dam des puristes, et de la plupart des pratiquants.
On sait depuis le mois de novembre que l’équitation ne sera plus l’une des cinq disciplines du pentathlon moderne. Même si une réflexion avait, paraît-il, été entamée dès 2018, il semble évident que ce qui s’est passé aux Jeux de Tokyo a été déterminant dans cette décision radicale. Les athlètes doivent faire équipe avec des chevaux qu’ils ne connaissent pas, et qui leur sont attribués par un tirage au sort. Une concurrente allemande, n’arrivant pas à maîtriser sa monture, lui avait donné pas mal de coups. Et sa coach avait également frappé l’animal.
L'équitation écartée
Des rumeurs avaient couru, ces derniers mois, prétendant que l’équitation serait remplacée par un parcours à vélo. Escrime, natation, cyclisme, tir, et athlétisme, cela semblait effectivement bien diversifié. Mais en réalité, rien n’avait été décidé. Et le cyclisme aurait fait du pentathlon moderne un sport ressemblant trop au triathlon. L’idée a été rejetée.
L’Union Internationale de Pentathlon Moderne a reçu soixante propositions, de disciplines souhaitant être intégrées au programme. Et la décision vient de tomber. C’est la course à obstacles qui a été retenue, pour son côté attractif et ses infrastructures simples. Pas les obstacles pour chevaux donc, mais pour hommes et femmes. Des tests vont pouvoir commencer, dans quelques semaines. Ils serviront à départager deux types de parcours.
Si l’on se penche sur la définition de la course à obstacles (qui est bien un sport), on constate que les athlètes peuvent être amenés à franchir des murs, ramper dans la boue, grimper en haut de filets, faire de l’accrobranche. Entre parcours militaire, épreuve de Koh-Lanta, et Ninja Warrior, on peut tout imaginer. Il est trop tôt pour savoir quelles options seront retenues, et à quoi ressemblera la nouvelle épreuve du pentathlon moderne.