Les éoliennes représentent environ 20% de la capacité de production installée en Belgique. Cette part est appelée à grimper à 30% en 2030.
Toutefois, certaines observations du climat en Belgique seraient de nature à brouiller les cartes. Un risque de réduction des vents en Belgique serait à craindre. "Depuis une vingtaine d’années, on observe une diminution du vent, avec des anticyclones plus présents qu’avant. Ce changement, c’est clair, a un impact notamment sur les énergies renouvelables", souligne Xavier Fettweis, climatologue à l’Université de Liège. Le fait que l’écart de température se réduise entre les pôles et l’équateur, en lien avec le réchauffement climatique a un effet à la baisse sur la production de vent.
Une situation qui pourrait inquiéter. "C’est très inquiétant parce que nous avons basé beaucoup de la transition énergétique sur le développement de l’éolien. On voulait sortir du fossile, du nucléaire et les remplacer par des panneaux photovoltaïques et de l’éolien. Là, on se rend compte qu’avec le changement climatique, les éoliennes produisent de moins en moins d’électricité", fait remarquer Damien Ernst, spécialiste des énergies à l’Université de Liège.
Du côté des producteurs d’énergie éolienne, on reste confiant. On se dit qu’on n’a pas assez de recul par rapport à ces observations sur le climat et on mise sur le progrès technologique et les investissements. "On installe des éoliennes de beaucoup plus grande taille qui sont beaucoup plus productives", explique Fawaz Al Bitar, directeur général d’Edora, la fédération belge des énergies renouvelables. "Si on passe d’une éolienne de 150 mètres à une éolienne de 180 mètres, on augmente de 30% le productible", ajoute Fawas Al Bitar. "Si on dépasse les 200 mètres, on augmente de 50% le productible", poursuit le directeur général d’Edora.