Le piège suédois, la bête noire autrichienne et les petits poucets estoniens et azéris : qui sont les adversaires des Diables en qualifications ?

Deuxième tête de série, l’Autriche est censée être l’adversaire le plus compliqué à gérer pour nos Diables mais la réalité du terrain est tout autre. Depuis quelques années, elle brille surtout par son inconstance. Après avoir remporté son groupe en Ligue des nations B et atteint les huitièmes de finale de l’Euro 2020, seulement battue par l’Italie aux prolongations, l’Autriche a vécu des éliminations pour la Coupe du monde catastrophiques en ne glanant que quatre points face à ses concurrents pour la qualification qu’étaient le Danemark, l’Écosse et Israël. Au passage, l’Autriche a même pris deux casquettes retentissantes face au Danemark (0-4) et en Israël (5-2).

L'année dernière, sa victoire initiale en Croatie (0-3) pour le coup d’envoi de la Ligue des nations avait marqué les esprits mais le triste un point sur quinze qui a suivi dans la poule de la mort (France, Danemark, Croatie) avait eu raison des ambitions autrichiennes qui ont rebasculé en Ligue B.

Historiquement, l’Autriche compte parmi les bêtes noires des Diables qui ont perdu 9 fois en 14 affrontements dont certains ressemblaient à de vraies corrections. Heureusement, la plupart d’entre elles datent de plusieurs décennies. D’ailleurs, la Belgique n’a plus perdu sur les cinq derniers matches. Au XXIe siècle, les supporters se souviendront de la victoire à Vienne grâce à un doublé d’Axel Witsel et du célèbre partage à Bruxelles 4-4.

La Suède de Janne Andersson est sans doute l’adversaire le plus coriace sur la route de l’Euro pour la Belgique. Absente au Qatar, la nation scandinave n’en reste pas moins dangereuse. Surtout à domicile où elle avait remporté ses cinq rencontres en qualifications dont celles face à l’Espagne ou la République tchèque. Leur absence au Mondial n’est finalement due qu’à une défaite en Pologne lors d’un match de barrage sec.

Si elle n’a rien d’amical, la Friends Arena de Stockholm n’a toutefois rien d’imprenable, en témoignent les victoires de la Norvège et de la Serbie en Ligue des nations il y a seulement quelques mois. Cette édition s’est d’ailleurs très mal passée pour les Suédois qui ont même fini derrière la Slovénie, ce qui leur coûte une bascule en Ligue C.

Longtemps concentrée autour de Zlatan Ibrahimovic, la Suède a bien changé ces dernières années même si le géant milanais a fait son retour dans la sélection. Victor Lindelöf a pris le brassard et le duo offensif Dejan Kulusevski-Alexander Isak a de quoi faire pâlir de nombreuses nations.

De manière générale, la 23e nation au classement FIFA réussit plutôt bien à la Belgique qui s’est imposée huit fois en quinze rencontres, notamment lors des trois derniers affrontements dont une rencontre de poules lors de l’Euro 2016 remportée au forceps 1-0.

Jamais qualifiée pour un grand tournoi, l’Azerbaïdjan devrait ressembler, une nouvelle fois, à un figurant dans ces qualifications. S’il prend rarement des claques monumentales, le pays du Caucause est loin, très loin du niveau des autres nations européennes, même celles de seconde zone. Lors des qualifications pour le Qatar, l’Azerbaïdjan n’a pris qu’un petit point en Irlande, pas aidée par l’absence d’un sixième chapeau dans son groupe. Durant la dernière Ligue des nations, elle n’a pas su remporter son groupe en Ligue C, devancée par le Kazakhstan.

Sans surprise, les Diables n’ont jamais perdu face à la 121e nation mondiale mais se souviennent de son partage concédé à Bakou lors des qualifications pour l’Euro 2012, ce qui reste leur seul faux pas à ce jour.

Quatre petits points, c’est tout ce qu’avait réussi à glaner l’Estonie qui en qualifications pour la Coupe du monde, s’imposant notamment contre la Biélorussie. Déjà dans le même groupe que les Diables, le pays balte s’était incliné 3-1 et 2-5 face aux hommes de Roberto Martinez. Avec un niveau globalement similaire à celui de l’Azerbaïdjan, elle est 109e au classement FIFA, l’Estonie n’a jamais atteint la phase finale d’une grande compétition.

Récemment, elle a fait le plein en Ligue des nations D mais la faiblesse des adversaires, Saint-Marin et Malte, l’explique évidemment. Avec environ trois quarts de l’effectif qui joue au pays, surtout à Flora Tallinn, les grandes stars sont absentes de l’effectif. Le joueur le plus cher de l’effectif, le gardien Karl Hein, joue sous le maillot d’Arsenal mais avec l’équipe des jeunes. C’est d’ailleurs le seul joueur dont la valeur marchande excède 500.000€ selon Transfermark (1,5M€ dans ce cas-ci).

Résumer ce groupe qualificatif à une bataille à trois pour les deux tickets directs peut ressembler à un manque de respect pour les deux dernières formations présentées mais tout autre scénario serait une véritable surprise. Si personne n’est à l’abri d’un faux pas face à l’une de ces équipes, tout devrait se jouer dans les confrontations directes, à commencer par le déplacement des Diables en Suède ce vendredi. Favorite, la Belgique ne devra toutefois pas se faire surprendre pour ne pas se retrouver sous pression directement.