Le Plan Grand Froid en Wallonie, activé chaque année du 1er novembre au 31 mars, est adapté cette année à la crise énergétique, a indiqué mardi la ministre wallonne de l’Action sociale, Christie Morreale.
Concrètement, une aide financière forfaitaire de 150 euros par place pour les abris de nuit et de 1000 euros forfaitaires par accueil de jour sera octroyée pour leur permettre de faire face à l’augmentation de leurs dépenses énergétiques. Ces dernières seront liquidées d’ici la fin de l’année. Par ailleurs, une nouvelle enveloppe de 10 millions d’euros sera mobilisée dans les prochaines semaines pour aider les personnes qui en ont besoin via les épiceries sociales, les restaurants sociaux, les CPAS, les associations qui confectionnent des colis, stockent, transforment et distribuent des denrées alimentaires et des produits de première nécessité. Au total, ce sont donc 11 millions d’euros qui seront octroyés pour fournir davantage d’aide alimentaire urgente et réduire les factures énergétiques des structures d’accueil de jour et de nuit, selon le communiqué ministériel.
Le Plan Grand Froid offre un accueil inconditionnel et permanent, sept jours sur sept et 24 heures sur 24, aux personnes en grande difficulté. En Wallonie, sept relais sociaux urbains (Charleroi, Liège, La Louvière, Mons-Borinage, Namur, Tournai et Verviers) coordonnent les opérateurs de terrain dans le cadre de cette action. "Peu importent les contextes, qu’il s’agisse d’accueil de jour ou de nuit, de distributions de repas, d’accès à des sanitaires ou à des services de santé, etc., chaque personne a le droit de pouvoir se loger, se nourrir, se soigner", souligne la ministre Morreale.
A Namur, depuis le premier novembre l’abri de nuit est passé de 33 à 63 lits. Olivier Hissette est le coordinateur général adjoint du Relais social urbain Namurois, il nous confirme que la situation est très tendue pour les associations de terrain. Les factures d’énergie ont explosé. "Pour les associations qui offrent des douches, des repas chauds, c’est vraiment compliqué. Chauffer des repas, l’eau chaude ça a un impact énorme sur les budgets de ces associations. Une série de subventions ministérielles ont été débloquées mais ça ne compense pas tout. Donc on temporise les douches, on fait plus attention au chauffage, pour permettre tout de même au plus grand nombre de profiter de ces lieux d’accueil".
Le Relais social urbain Namurois est aussi à la recherche d’urgence de couvertures et de vêtements chauds. " Il nous faudrait plus d’une centaine de couvertures supplémentaires", explique Olivier Hissette. Un appel au don a été lancé.