Depuis l'arrivée de Joe Biden à la présidence, les États-Unis ont mis 2 000 milliards de dollars sur la table pour relancer leur économie, construire de nouvelles infrastructures, développer une industrie de processeurs, etc. En août dernier, le Congrès américain a voté l’IRA 'Inflation Reduction Act', une enveloppe de près de 400 milliards de dollars en subventions, prêts et autres incitations fiscales pour accélérer le développement d’énergies renouvelables, de techniques de neutralisation du carbone et d’infrastructures de stockage et de transport.
Pour William De Vijlder, chef économiste chez BNP Paribas, les États-Unis cherchent ainsi surtout à préserver leur autonomie: "je pense qu’il y a la considération de ce qu’on appelle en Europe l’autonomie stratégique, qui est un peu la même idée que la dépendance du reste du monde. Il y a vraiment un souci de fortement réduire sa dépendance".
Il met également l'accent sur un deuxième point: " au niveau du changement climatique, là aussi, la concurrence venant de l’Asie, et notamment de la Chine, est extrêmement importante. On pense aux voitures électriques, aux batteries et autres. À nouveau, si on peut le faire ici, on évite les importations d’autres pays et c’est quelque chose qui va créer des emplois, qui va créer des revenus".