Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a accusé vendredi la Commission européenne de bloquer les fonds du plan de relance en raison de leurs désaccords sur les droits des personnes LGBT +, à quelques jours de la date butoir.
"Les fonds sont des prêts que Bruxelles ne veut pas nous accorder à cause du débat sur notre politique envers les LGBT + ", a déclaré le dirigeant.
Le Parlement hongrois a adopté en juin des amendements législatifs interdisant "la promotion et la représentation de l’homosexualité" auprès des moins de 18 ans.
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Ce texte, présenté par Viktor Orban comme un instrument de protection des enfants, a suscité de fortes tensions avec Bruxelles. Ursula von der Leyen, le qualifiant de "honte".
L’UE affirme pour sa part que son refus de valider le plan de relance n’a pas de lien avec la loi et pointe d’autres éléments, tels que la lutte insuffisante contre la corruption et le manque d’indépendance du système judiciaire.
Blocage européen
Le plan hongrois d’investissements et de réformes, qui permet à Budapest de prétendre à 7,2 milliards d’euros de subventions européennes, aurait dû faire l’objet d’une décision de la Commission en juillet, au terme des deux mois d’examen. Mais la période a été prolongée jusqu’à fin septembre.
Face aux "défis permanents" posés par l’UE, Viktor Orban a assuré que son pays avait une assise financière solide et "défendrait sa souveraineté".
Enfin, malgré les querelles, il a écarté une nouvelle fois l’idée d’une sortie de l’UE. "Nous serons parmi les derniers, si l’Union devait cesser d’exister", a déclaré le Premier ministre, soulignant "l’importance pour la Hongrie de l’accès au marché commun".