La journée de ce mardi va-t-elle amorcer un tournant décisif dans l’enquête sur les "indemnités de rétention" au management de Nethys ? L’ancien ministre socialiste Marcourt a : la vice-présidente Jacqueline Galant, selon nos informations, est en route vers la cité ardente, afin d’assurer la conformité institutionnelle des devoirs judiciaires qui pourraient être menés.
C’est en février dernier que le domicile du président du Parlement wallon, et les bureaux dont il dispose dans les assemblées parlementaires où il siège ont été perquisitionnés. Des données informatiques et téléphoniques ont été saisies. Elles ont vraisemblablement été analysées depuis lors. Jean-Claude Marcourt s’est toujours déclaré disposé à aider le juge d’instruction, et à fournir toutes les explications nécessaires.
Un mécanisme avalisé au plus haut niveau ?
Il est soupçonné d’avoir été l’une des "mains invisibles" qui ont cautionné l’octroi d’une généreuse contrepartie au plafonnement salarial imposé par un décret wallon. Il a toujours démenti. Des témoignages semblent laissent penser qu’il serait intervenu par conference call pendant une réunion, à la veille de l’entrée en vigueur de ces dispositions, au cours de laquelle l’intercommunale a négocié avec ses principaux directeurs: il réfute toute intervention.
En revanche, des pièces du dossier stipulent que dans le cas très proche d’une autre intercommunale liégeoise, des compensations du même genre ont été octroyées, avec l’approbation de la ministre de tutelle Valérie Debue, et même du cabinet du chef du gouvernement wallon de l’époque, le libéral Willy Borsus. C’est tout cet écheveau d’influences qu’il s’agit à présent de démêler, avant d’établir, au-delà du problème moral de l’énormité des sommes distribuées, le délit pénal qu’elles peuvent constituer.