Ce lundi, à la mi-journée, juste après le début d'une réunion de conciliation au sein du groupe AB Inbev, le nouveau président Thierry Bodson a participé à un rassemblement d'une centaine de militants de la FGTB devant l'usine liégeoise de la multinationale brassicole. Un soutien, et une manière de souligner que l'enjeu du conflit, de cette grève depuis onze jours, dépasse le cadre local: "Il y a un foyer de la pandémie qui s'est déclaré dans cette entreprise, et la seule réponse de la direction, c'est que les protocoles ont été respectés; mais je suis désolé, alors, c'est que les protocoles sont mauvais, et qu'il faut les changer. Clairement, l'humain est passé au second plan par rapport à des préoccupations économiques : il y a des méthodes de management, pas spécifiques à Inbev, d'ailleurs, où les cadres reçoivent des gratifications, parfois assez importantes, en fonction des objectifs à atteindre, et certains se soucient exclusivement de la prime de fin d'année…" Et de déplorer que la réponse d'AB Inbev aux revendications des travailleurs se limite à des astreintes, des exploits d'huissiers et des menaces de saisies conservatoires sur les biens des grévistes.