Décembre 1691, dans la région de Boston : la communauté rurale de Salem Village se trouve, en plein malheur, à quelques encablures de Salem Town, ville portuaire en expansion, et dont l’hiver glacial y impacte moins l’économie. En effet, le petit village rural en contrebas de la vallée, lui, souffre le martyr.
Parmi les habitants, on trouve Tituba, esclave vendue à la Barbade au révérend Samuel Parris, qui officie au sein de la communauté. Ses origines amérindiennes lui donnent le teint mat et des compétences… particulières, dont Betty Parris et Abigail Williams, la fille et la nièce du révérend vont faire les frais : après avoir contraint l'esclave à leur apprendre l'art divinatoire, elles auraient été prises de convulsions et d'hallucinations. Le diagnostic des médecins est sans appel : possession démoniaque.
C’est dans ce cadre, propice aux écarts occultes et à la peur, que se déroule l’histoire d'une chasse aux sorcières démesurée. Un hiver glacial, des récoltes qui seront fichues avant même la naissance des premiers bourgeons, la faim qui tenaille les estomacs et les esprits frappés par la peur d’une attaque des tribus amérindiennes... Tout est réuni pour que la zone se transforme en une incontrôlable poudrière, et en réceptacle de tous les fantasmes.
Quelles étaient les preuves à charge pour accuser Tituba, ainsi que d'autres habitants de Salem, de sorcellerie ? Peut-on expliquer rationnellement les manifestations du démon ? L'Heure H lève le voile sur cette affaire rocambolesque, qui a fait exécuter plus d'une vingtaine de personnes.