Les nombreux investissements étatiques permettent d’apporter rigueur et professionnalisme aux différents projets footballistiques du pays. Et rien n’est refusé pour servir les intérêts de l’équipe nationale. Un avantage unique dont a pu bénéficier la sélection, c’est l’arrêt exceptionnel du championnat saoudien un mois avant le lancement de la Coupe du monde. Cette mesure prise par la Fédération saoudienne a permis à Hervé Renard de réunir son groupe pendant plusieurs semaines et de disputer de nombreux matchs de préparation. En parallèle de cela, les joueurs évoluant en Europe ont dû composer avec un calendrier infernal et n’ont pu être libérés que quelques jours avant le lancement du Mondial.
Une des forces de l’Arabie saoudite, c’est l’homogénéité de son équipe. La totalité des joueurs sélectionnés au Qatar évoluent dans le championnat saoudien. Et neuf des onze titulaires contre l’Argentine jouent dans le même club, Al-Hilal. Ce club de Riyad domine outrageusement le championnat national, avec cinq titres de champion glanés depuis 2017. Et surtout, ils ont remporté deux des trois dernières Ligues des champions asiatiques.
Disposant d’une ossature expérimentée, Hervé Renard veille aussi à ce que son équipe ne pratique pas un jeu stéréotypé. Certaines nations asiatiques ou nord-américaines sont capables de pratiquer du beau football dans leur zone de qualification, mais ont par la suite tendance à mettre le bus et à ne miser que sur des longs ballons lorsqu'elles disputent la Coupe du monde. Ce fut notamment le cas de l’Iran, qui a connu une déroute monumentale face aux Anglais pour son premier match (6-2).
Contre l’Argentine, les Saoudiens ont joué sans complexe, avec un bloc défensif haut et sans jamais se laisser dominer complètement par son adversaire. Un jeu auquel les hommes de Renard sont habitués et qui est finalement bien plus en accord avec leur profil technique.
Pour le second match face à la Pologne, les Fils du Désert ont l’occasion de décrocher leur première qualification en huitièmes de finale de Coupe du monde depuis 1994. Un moment qui pourrait être historique pour le peuple saoudien, mais qui serait aussi particulièrement humiliant pour le voisin qatari, d’ores et déjà éliminé de la compétition.