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Le projet Miriam soutient les mamans solos vivant en situation précaire

Lancé en 2015, le projet Miriam veut briser l’isolement social et la précarité des mères célibataires. Aujourd’hui, son budget (4,5 millions d’euros alloués chaque année jusqu’en 2024 par la ministre de l’Intégration Sociale, Karine Lalieux) permet d’aider un millier de mamans à travers une quarantaine de CPAS, répartis dans l’ensemble du pays. C’est le cas à Saint-Gilles ou treize mamans font actuellement l’objet d’un suivi intensif (entretiens individuels et activités de groupe, avec les enfants).

Etre à la fois le papa et la maman, c’est difficile surtout quand on est isolée

C’est le cas de Micheline, seule avec trois enfants de 19, 8 et 3 ans. Elle participe au projet Miriam depuis 4 mois maintenant et s’enthousiasme devant les changements survenus depuis dans sa vie. "On a été une fois au cinéma, et surtout, on m’aide si j’ai besoin d’un avocat". Mais pour elle, comme pour les autres mamans présentes ce jour-là dans les locaux du CPAS de Saint-Gilles, ce qui compte vraiment c’est de sortir de chez soi, de voir des gens qui vivent la même situation, car être "à la fois, le papa et la maman, pour les enfants, c’est difficile". Difficile surtout quand on vit en situation précaire.

Si les mamans vont mieux, les enfants iront mieux aussi

Blerta Blakaj est l’une des deux assistantes sociales (on dit "case managers") du projet à Saint-Gilles. "De par leur isolement, ces mamans se sont souvent enlisées dans une situation de précarité. Elles ignorent leurs droits et les aides auxquelles elles peuvent prétendre. C’est pourquoi on organise des ateliers autour des thèmes qui les inquiètent : le non-paiement des pensions alimentaires, la nutrition, les maux de dos… On se rend compte qu’un parent qui va bien, c’est aussi un enfant qui va mieux. En leur proposant un réseau social, on espère les remettre en selle."

Un programme volontairement destiné aux femmes

Ce n’est pas une surprise, ce sont les femmes qui sont très majoritairement (80%) à la tête des familles monoparentales. En 2020, sur 50.840 parents isolés touchant le revenu d’intégration sociale, 44.678 étaient des femmes. Mamans solos et précarité sont donc deux notions intimement liées que Miriam tente de dénouer. Rien qu’à Saint-Gilles, 400 mères célibataires dépendent du CPAS. Sur place, les responsables du projet Miriam souhaiteraient d’ailleurs doubler le nombre de participantes l’an prochain.

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