Lors d’un congrès "social-féministe" du PS ce dimanche à Charleroi, plusieurs approches pour assurer l’égalité entre hommes et femmes ont été évoquées. Un projet est spécialement mis en avant : la suppression du statut de cohabitant.
Cohabiter = s’appauvrir
Le statut de cohabitant est souvent épinglé pour son caractère injuste, spécialement à l’égard des femmes et en particulier pour les bénéficiaires de l’aide sociale : indemnités de maladie, de chômage ou revenu d’intégration sociale ne sont pas attribués de la même façon selon qu’on est chef de ménage, isolé ou cohabitant : le cohabitant – et le plus souvent, la cohabitante – perçoit une allocation moindre. Cela conduit à des situations où il faut choisir entre assumer ses liens affectifs et vivre plus chichement ou se séparer.
Priorité socialiste
Plusieurs organisations ont lancé des campagnes pour la suppression de ce statut. Le président du PS a annoncé qu’il en ferait un cheval de bataille lors des prochaines élections. La machine est enclenchée, dit-il, en soulignant que la Chambre a approuvé une résolution socialiste qui demande à la Cour des comptes d’en évaluer l’impact budgétaire.
Les autres chantiers
Les militants présents ont abordé 4 thèmes lors de cette matinée : les droits économiques et sociaux des métiers des soins de santé, majoritairement assurés par des femmes et peu valorisés. Les questions du climat, de la santé et de l’aménagement de l’espace public ont également été évoquées lors de ce congrès.