Le PTB espère pouvoir travailler avec Vooruit en vue des élections 2024, a expliqué samedi le président du parti d'extrême gauche sur Radio 1.
"Nous devons être en mesure d'assumer des responsabilités et de mettre en œuvre des politiques", a poursuivi M. Hedebauw, évoquant les ambitions du PTB pour les élections à venir. "Pour cela, nous avons besoin de partenaires." Le président de parti tend donc la main à d'autres formations de gauche, notamment Vooruit, mais dit ne pas comprendre la stratégie du président Conner Rousseau, "qui court après la N-VA de Bart De Wever depuis deux ans".
"Il est de notoriété publique que De Wever et Rousseau veulent former une coalition en 2024", a affirmé Raoul Hedebouw, en faisant référence à Anvers où les deux partis mènent, selon lui, une politique de droite.
"Je veux entamer un dialogue avec Conner pour voir comment nous pouvons apporter des changements positifs en 2024", a-t-il assuré.
Selon M. Hedebouw, il sera plus facile de s'entendre sur les questions socio-économiques avec Vooruit qu'avec Groen, qui se livrent, selon le PTB, à de l'"élitisme climatique".
Le président du parti estime cependant que le fait que les socialistes flamands soutiennent des propositions de droite comme le gel des salaires pose problème. "Je dis à Vooruit : arrêtez de soutenir ces mesures de droite et regardez plutôt à gauche."
Concernant les socialistes francophones, M. Hedebouw a qualifié le PS de "parti très arrogant" avec lequel "le dialogue est difficile". "Paul Magnette pense encore qu'il pourra s'arranger avec le MR et Les Engagés, mais je crois qu'en 2024, je pourrai discuter avec le PS de comment préserver le pays. Pour le moment, le PS discute déjà avec la N-VA de la manière dont ils vont diviser la Belgique."
