C’est un nouveau chiffre qui va faire parler. Selon nos confrères de Front Office Sports, le Qatar aurait dépensé 220 milliards d’euros pour la Coupe du monde, soit cinq fois plus que les organisateurs des sept dernières Coupes du monde ensemble. Selon les estimations du média Bloomberg, ce montait serait même de 300 milliards d'euros.
On le sait depuis l’officialisation de la candidature du Qatar, l’objectif du pays du Moyen-Orient était d’utiliser le sport comme un moyen d’influence et de rayonnement à l’international. Le rachat du PSG, le sponsoring via Qatar Airways du Barça dans le passé et l’organisation de plusieurs compétitions internationales en sont des signes supplémentaires.
Au niveau des coûts, les frais liés à la construction des nouveaux stades seraient situés entre 6,5 et 10 milliards de dollars mais ne seraient en réalité qu’une petite partie de l’enveloppe totale, d’un montant avoisinant les 220 milliards de dollars. Ce chiffre s’explique surtout par une volonté plus large de développer le pays en construisant des hôtels, des transports souterrains de qualités ou des aéroports. Dans la réalité, la Coupe du monde a, en quelque sorte, servi d’impulsion pour la construction de nombreuses infrastructures de qualité.
Que le chiffre puisse paraître démesuré, c’est une chose mais la volonté de développer le pays semble positive. Sauf que, il reste un gros point noir dont le Qatar n’arrivera pas à se défaire : la situation des travailleurs. De très nombreux manquements ont été observés concernant les conditions de travail des ouvriers, souvent des migrants avec une situation contractuelle plus que douteuse, et 6500 travailleurs auraient même perdu la vie selon les chiffres avancés par le Guardian. Rajoutez à cela les soupçons de corruption lors de l’attribution de la Coupe du monde, le fait qu’elle se joue en hiver et la catastrophe écologique qu’elle représente avec des stades climatisés et vous obtenez le Mondial le plus controversé depuis longtemps, peut-être même de l’histoire.