Après l’annonce de fermeture immédiate des commerces non essentiels, les Maastrichtois se sont réveillés, ce dimanche, dans une sorte de stupeur. En début de matinée, les rues piétonnes sont restées quasiment désertes. Certes, le variant omicron revient dans les conversations, mais le sentiment qui domine parmi les rares passants, c’est la surprise. Au pied de la collégiale, le démontage du marché de Noël a déjà commencé ; les chalets ouvrent les uns après les autres, mais c’est pour évacuer les marchandises : les ambulants sont résignés à passer la période des fêtes à la maison.
Seules des boulangeries restent ouvertes. Les cafés et les restaurants rentrent le mobilier des terrasses, et se sont reconvertis immédiatement dans le prêt-à-emporter. Une solution imitée par une parfumerie, qui a installé à son pas-de-porte deux guichets, avec plexiglas, pour que ses vendeuses puissent continuer quand même à fournir les clientes et les clients.
Pour les boutiques de fringues ou de godasses, le coup est rude. C’est que de ce côté de la frontière, la période des soldes a déjà démarré, ce qui, habituellement, attire de nombreux Liégeois. Mais cette fois, c’est sans doute à une transhumance inversée qu’il faut s’attendre en cette fin décembre. Les gens qui n’ont pas encore acheté tous leurs cadeaux ont déjà un slogan en tête : "shop in Luik"