Jusqu’à il y a peu Marco Marchesin était surtout connu dans le monde des antivax, les "No-Vax" en Italie. Sur son profil Facebook, il minimisait les effets du Coronavirus, attaquait les autorités sanitaires, les vaccins anti-COvid-19, les firmes pharmaceutiques, les journalistes, et parlait ouvertement de complot. Mais ça, c’était avant. Avant de contracter le Covid-19. Depuis, son témoignage publié depuis son lit de l’hôpital, fait le tour des médias italiens et des réseaux sociaux. Sous son casque à oxygène, l’homme a radicalement changé son discours. Ses propos sont forts, empreints de souffrance. La voix, elle, est faible et plaintive.
Je ne pensais pas arriver ici
"Faites-vous vacciner, s’il vous plaît, ce n’est pas une blague, ne faites pas comme moi […] Ne vous laissez pas tuer par la maladie, j’avais tort, Je n’ai pas le vaccin et beaucoup de ceux qui sont présents ici avec moi n’ont pas le vaccin. C’est l’enfer, tu meurs, cette maladie détruit tes poumons […] j’ai très peu de force", dit-il. Et d’ajouter : "Je ne pensais pas arriver ici", ajoute-t-il. Avant de conclure sur un dramatique : "Une fille de 41 ans est récemment décédée ici du Covid".
Un témoignage qui agite la Péninsule. Et si les anti-vaccins parlent d’un acteur, le Professeur Franco Cosimo, pneumologue et responsable des soins intensifs de l’hôpital de Piacenza, confirme la présence de ce patient dans son unité. " Les six lits des soins intensifs dédiés au Coronavirus sont tous occupés par des 'no-vax', tous des patients Covid qui respirent aujourd’hui grâce à la ventilation mécanique avec casque […] La plupart des antivax regrettent, pleurent. Mais il y en a aussi qui après ne disent pas merci et continuent de nier l’évidence.", a-t-il expliqué aux journalistes venus l’interroger.