Il faut cependant préciser une différence entre le salaire net et le pouvoir d’achat réel d’un travailleur. Car le fait de travailler à temps plein peut impliquer, par exemple, des frais de garde d’enfants qui peuvent dépasser 200€/mois et par enfants, des frais d’essence ou de transports en commun. De même, un travailleur pourrait ne plus rentrer dans les conditions du tarif social énergie dont l’avantage peut être estimé à 200€/mois. A l’inverse, un revenu n’est pas simplement un salaire net. Cela peut être aussi des chèques repas, le double pécule de vacances, des aides pour les gardes d’enfants, etc.
En conclusion, dans certains cas, les 305€ nets de différence entre le RIS et le salaire peuvent fondre dans des frais de garde d’enfants ou de déplacements. En revanche, ce scénario est nettement moins probable pour les situations de l’isolé ou du cohabitant sans charge pour lesquels les différences de salaire net sont de 558€ et 936€/mois entre le RIS et le salaire minium.
Ainsi, dans la plupart des cas, il est donc faux de dire qu’un bénéficiaire du RIS gagne plus qu’un salarié qui travaille à temps plein dans des conditions légales.
Note de la rédaction (10 janvier 11h) :
Comme indiqué ci-dessus, de nombreux cas particuliers existent et peuvent influencer à la hausse comme à la baisse les montants perçus par une personne qui travaille, ou son budget réel.
A la baisse, nous avons cité des frais de déplacements, des coûts de garde d’enfants et la perte du tarif social énergie à titre d’exemples. Nous aurions pu rajouter la perte du statut BIM également ou la perte d’un logement social.
A la hausse, nous avons cité les chèques repas, le double pécule de vacances et les aides pour les gardes d’enfants à titre d’exemples. Nous n’avons pas tenu compte des allocations familiales, de la réduction d’impôts liée au fait d’avoir des enfants à charge, de l’article 35 sur l’exonération des revenus socio-professionnels ou d’autres avantages extra-légaux, comme une intervention de l’employeur dans les frais de déplacements.
Ces différentes exceptions et subtilités sont impossibles à globaliser dans une seule comparaison, raison pour laquelle notre comparaison s’arrête aux revenus nets. Par ailleurs, cette comparaison est réalisée entre un bénéficiaire du RIS et un travailleur à temps plein. Les travailleurs à temps partiel peuvent connaître une multitude de situations.