Confronté à de nombreux soucis financiers, liés au contexte économique, l’Opéra de Lyon vient d’annoncer l’annulation d’une de ses productions phares, ainsi que son festival Péristyle.
C’est un véritable coup dur pour l’institution lyrique lyonnaise, qui a annoncé vendredi dernier être contrainte d’annuler plusieurs événements de sa saison actuelle, évoquant dans son communiqué de presse des "effets financiers cumulés’’ : les "baisses de subventions", la "crise de l’énergie", l’"inflation", auxquelles s’est ajoutée en mars dernier la "crise sociale liée à la réforme des retraites". Cette décision du Conseil d’Administration a pour objectif de "limiter le déficit de 2023" et de "préserver la saison prochaine" de l’opéra.
L’institution renonce donc à la création française de l’opéra de Philippe Boesmans, On purge bébé, créé en décembre dernier à La Monnaie, dont les représentations sont reportées à une " saison ultérieure ".
Outre l’annulation de la journée portes ouvertes – prévue le 6 mai prochain -, les représentations de l’opéra de Boesmans et le festival estival Peristyles, l’institution lyrique sera exceptionnellement fermée du 15 juillet au 15 août prochain.
Interrogé par nos confrères de France Musique, le directeur de l’opéra de Lyon, Richard Brunel, espère que ces mesures économiques permettront de " débuter la prochaine [saison] avec une situation financière la plus assainie possible ", précisant que c’est la crise sociale, liée à la réforme des pensions, qui a véritablement impacté les finances de l’Opéra, qui espérait encore il y a quelques mois pouvoir maintenir sa fin de saison, contrairement à de nombreuses maisons lyriques françaises.
En effet, L’Opéra de Lyon n’est pas la seule institution lyrique à devoir faire face à des soucis financiers. Avant lui, ce sont les opéras de Rouen, de Montpellier et de Strasbourg qui ont annoncé une fin de saison raccourcie pour des raisons économiques.
