Elisabeth Moreau est historienne des sciences, Chargée de recherches FNRS au sein de l’unité de recherche sociAMM (Histoire, arts, cultures des sociétés anciennes, médiévales et modernes) de l’ULB. Son domaine de spécialisation est l’histoire des sciences des Temps Modernes, notamment la médecine et l’alchimie.
Elisabeth Moreau a étudié l’histoire des Temps modernes à l’ULB, où elle a réalisé, sous mandat FNRS d’Aspirant, un doctorat en Histoire, en cotutelle avec Nimègue aux Pays-Bas. Sa thèse de doctorat porte sur l’émergence des théories atomistes et corpusculaires dans la médecine galénique de la fin de la Renaissance. Elisabeth a notamment étudié " le développement des théories médicales alchimiques à la fin de la Renaissance et comment la notion d’atome, d’élément et de particule s’est appliquée au corps vivant. "
Ce travail a été récompensé, en 2020, par le prix de thèse Marie-Antoinette Van Huele. Précédemment, elle avait déjà reçu le prix Suzanne Tassier du mémoire en Histoire et le prix doctoral Alice & David van Buuren.
Elisabeth Moreau a entamé des recherches postdoctorales à l’Université de Princeton en tant que BAEF Hoover Fellow et à l’Institut d’Histoire des sciences de Philadelphie. Elle les poursuit cette année comme chercheuse invitée dans le Département d’Histoire et de Philosophie des Sciences à l’Université de Cambridge, avec le soutien de la Fondation Wiener-Anspach. Son projet est intitulé " De l’alambic à l’estomac : nutrition et pharmacologie aux XVIe et XVIIe siècles ".
Ce projet de recherche continue d’explorer les origines prémodernes de la
physiologie. Elisabeth Moreau examine la notion de métabolisme avant la lettre, notamment l’assimilation des aliments et des médicaments dans l’appareil digestif. " D’une part, il s’agit de comprendre comment ces matériaux sont décomposés en éléments ou particules et comment leurs pouvoirs actifs se manifestent dans le corps humain. D’autre part, il s’agit de mettre au jour les processus de distillation, coagulation et fermentation mis à l’œuvre dans le fonctionnement de la digestion et, plus largement, du corps vivant. Les sources étudiées dans ce projet incluent des traités de médecine (physiologie et pharmacologie), imprimés en latin, émanant d’une série de médecins européens entre 1560 et 1640. Tous ont proposé une lecture ‘galénique’, c-à-d inspirée du médecin grec Galien, mais en fonction de lignes interprétatives diverses, où l’on retrouve l’influence de figures majeures, notamment Avicenne et Paracelse ".
Elisabeth Moreau a récemment participé à l’organisation du congrès de la Société Européenne pour l’Histoire de la Science (ESHS 2022) à Bruxelles.
Consultez ses publications sur Academia.
Consultez ici le dossier du FNRS News consacré à la méthode scientifique auquel a participé Elisabeth Moreau.