Aucun barragiste ou descendant francophone de N1 vers la D2 acff. La Licence de l’URLC pour la N1 et la D2. Les situations engendrent pas mal d’attentes, même parmi des déçus d’hier. Explications.
Le football francophone amateur mais aussi celui entre professionnel et amateur aura connu une saison 2022-2023 sortant de l’ordinaire. A la veille de la dernière journée de Nationale 1 prévue en fin de semaine, il paraît acquis que tant le RFC Liège que le RFB rejoindront le foot pro (D1B) dès l’été à venir.
Pour les Borains, qui joueront quelques mois au Canonnier à Mouscron en attendant la mise en ordre de leur stade, il restait juste à obtenir la licence pro, après avoir été entendus par la Commission ad hoc. C'est chose faite depuis mercredi fin de matinée. Les intéressés signalaient que les signaux étaient bel et bien au vert. "Le tribunal arbitral, C-SAR (Centre Belge d'Arbitrage dans le secteur sportif, ndlr), a acté que l'Union belge ne s'opposait plus à l'octroi de la licence au Royal Francs Borains qui a répondu à toutes les demandes qui lui ont été faites. La licence sera donc octroyée officiellement le 22 mai prochain", a expliqué le club.
Vivre comme si nous étions en D1B mais en jouant en N1
Dans cette série, les premiers déçus sont les Loups de la Raal, quatrièmes classés et à nouveau tout près d’une nouvelle montée, après leur titre de champion de la D2 acff en 2021-2022.
"Tristes nous le sommes forcément un peu, reconnaît le président Salvatore Curaba. Pourtant avec le recul, on se dit aussi qu’il ne sert à rien d’aller trop vite. Nous avançons bien dans tous nos projets. A commencer par le nouveau stade. Sportivement, sans doute que nous n’étions pas encore prêts pour faire le grand saut vers le foot pro cet été. La saison prochaine, il n’y aura plus trois mais deux tickets montants. J’espère que nous obtiendrons un de ces deux sésames. Déjà cette saison, dans notre série, il n’y avait que quatre clubs qui possédaient la licence pour monter. C’est tout sauf une simple formalité. A titre d’exemple, Patro Maasmechelen, le probable champion a pu et peut compter sur des investisseurs anglais pour avancer. Il faut néanmoins tenir sur le long terme. Je rappelle que la Raal s’appuie pour le moment sur vingt-deux employés pour grandir. Nous avons encore récemment engagé Nicolas Frutos comme directeur technique. Ces prochaines semaines, nous allons renforcer en profondeur tout le staff technique autour de l’entraîneur Frédéric Taquin. Nouveaux T2, T3, préparateur mental, coach de la performance, avec des entraînements au club dès le matin. En fait, nous allons vivre comme si nous étions en D1B, mais en jouant en N1. Si nous avons la chance de monter en 2024, nous serons déjà préparés à l’après-demain".
Nous aurons l’occasion de revenir dans un prochain magazine sur les montées à l’étage supérieur du RFC Liège et du RFB. En attendant, le club liégeois espère toujours coiffer sur le fil, samedi soir, pour le titre de champion le Patro Maasmechelen de Stijn Stijnen.
Pour l’heure, les deux équipes sont à égalité de points, mais les Limbourgeois ont une victoire de plus. On les voit mal laisser des points aux voisins de Dessel, lesquels terminent le championnat avec des hauts mais aussi des bas. Mais sait-on jamais, Liège doit d’abord commencer par écarter Knokke à la rue de la Tonne.
Dans cette même nationale 1, plus aucun francophone n’est concerné par une place de barragiste et encore moins de descendant. Ce n’est pas si courant, et c’est même tout profit pour les étages nationaux inférieurs. En 2023-2024, la Raal, l’Olympic de Charleroi, Visé et les U23 de Charleroi seront rejoints à ce niveau par l’Union Namur, laquelle, sans être championne de sa série vient de décrocher le ticket montant de D2 acff.
Les Merles ont terminé premiers dans la liste des rares clubs ayant demandé et obtenu leur licence pour la N1.