Élevée par une mère cantatrice et un père paysagiste, Alma Schindler vit une jeunesse à la liberté exacerbée. Pianiste talentueuse, elle rêve de marquer l’histoire de la musique en devenant la première femme à composer un opéra, ignorant que d’autres l’avaient précédée.
Elle prend donc des leçons de composition, soutenue par son père qu’elle perd à l’âge de 13 ans. Baignée dans la scène artistique viennoise de la fin du XIXe – début XXe, elle se lie d’amitié avec un certain Gustav Klimt qui s’éprend de notre artiste compositrice.
Mais c’est un autre Gustav, 19 ans plus âgé qu’elle, qui lui demande sa main en 1902. Non content de la demander en mariage, Gustav Mahler la contraint également de renoncer à sa carrière pour éviter toute rivalité.
Alma Mahler accepte à contrecœur, mais ne soutiendra pas son époux comme l’a fait Clara Schumann. On raconte même que, pour apaiser leur relation devenue difficile, Sigmund Freud avait conseillé à Robert Schumann de s’intéresser davantage à l’instinct créatif d’Alma.
Après la mort de Gustav Mahler, en 1911, Alma connaîtra d’autres conquêtes. C’est d’ailleurs cet esprit volatile qui traversa les décennies, bien plus que sa production musicale.