Fin 2020, Facebook représentait 2,8 milliards d’utilisateurs actifs chaque mois dans le monde dont 6,9 millions de Belges. Pourtant, 9 à 10% de ces profils seraient en réalité faux selon les dernières études. Olivier Bogaert, commissaire à la Computer Crime Unit de la police fédérale, pointe deux grandes tendances. La première est celle des escrocs, dont le but est de "faire tomber les gens par exemple avec l’arnaque aux sentiments. On entre en contact avec quelqu’un pour l’arnaquer. Ils vont plutôt jouer la carte de la réactivité, des personnes qui sont isolées."
Et puis, "il y a ceux qui sont dans l’approche idéologique, sociale, qui remettent en cause les décisions des gouvernements, les études scientifiques et qui veulent faire passer leur vision", nous explique Olivier Bogaert. On parle ici de la seconde tendance, celle de la désinformation. Xavier Degraux, consultant et formateur en réseaux sociaux, donne un exemple de campagne d’influence : "On peut citer la campagne électorale américaine où ce n’était pas juste de la désinformation, c’était aussi une campagne délibérée préparée en amont de création de faux profils qui ont ensuite propagé la désinformation."
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Dans les deux cas, le faux profil peut être géré par une personne physique comme par un robot qu’on appelle "bots". Parfois même, derrière le compte, peut se cacher un groupe organisé basé à l’étranger et dont le but est principalement l’arnaque aux sentiments.