Nous nous sommes rendus du côté de Wavre, chez un concessionnaire dont la dynamique est différente du groupe d’Ieteren. Le groupe Piret ne vend qu’une seule marque, Opel, mais dispose de sept points de vente. "De plus en plus, les personnes veulent des véhicules rapidement, donc il est important d’avoir du stock et de la disponibilité" se justifie Stéphane De Smedt, le directeur des ventes. Cette concentration de magasins oblige quiconque voudrait acheter une Opel, en dehors du réseau Piret, à aller "dans un sens, jusque Bruxelles et dans l’autre, vers Namur ou vers Liège."
Evidemment, dans tous ces magasins, pour un modèle donné, le prix de vente sera le même et les négociations seront quasi impossibles, "sauf peut-être pour des modèles qui se vendent mal". De toute manière, à en croire Stéphane De Smedt, il n’y a plus grand-chose à négocier : "Un concessionnaire ne peut plus se permettre de se dire "On va vendre plus cher que le concurrent", parce qu’il raterait sa vente. Aujourd’hui, les gens sont très bien informés avec internet et donc on doit vraiment être le plus accrocheur possible au niveau des prix et du service. C’est ce que les gens attendent".
Et vu que les concessionnaires ne peuvent plus se permettre de gonfler les prix de ventes, le client se retrouve à acheter quasiment au prix catalogue. D’où les marges extrêmement faibles pour les distributeurs, qui compteront sur les options et les réparations pour faire du bénéfice.
Enfin, il est intéressant de souligner qu’autrefois, le client comparait les prix d’un seul et même modèle, à la recherche de la bonne affaire. Aujourd’hui, il n’hésite plus à changer de marque, pour des modèles dont les bases de fabrications sont de plus en plus similaires.