Le secteur de l’Enfance en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) est en colère et organise ce mercredi une journée de grève et d’actions pour rappeler ses exigences au gouvernement et à la ministre en charge de l’Enfance.
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Les travailleurs du secteur se sentent trop peu, voire pas du tout reconnus dans la tâche qu’ils remplissent depuis le début de la crise sanitaire, n’ayant pas obtenu de prime pour l’ensemble des sous-secteurs de l’Enfance. Ils regrettent l’insuffisance des moyens prévus pour la réforme des milieux d’accueil et reprochent à la Fédération Wallonie-Bruxelles de ne pas encore avoir débloqué de budget pour un accord non-marchand qui permettrait une revalorisation barémique structurelle.
Un statut de salariés pour les accueillantes conventionnées ?
Au terme du récent conclave budgétaire, le secteur qui avait déjà manifesté son mécontentement le 1er avril a obtenu quelques avancées, notamment l’octroi d’écochèques aux milieux d’accueil, aux Services d’Accueil Spécialisés de la Petite Enfance (SASPE), à SOS enfants et à l’aide à la jeunesse. Par contre, l’accueil extrascolaire et les services de promotion de la santé à l’école ne bénéficient pas de cette reconnaissance, ce que le secteur regrette.
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Le secteur attend aussi que soit garanti le passage au statut de salarié de toutes les accueillantes conventionnées d’ici 2025. En outre, si 20 millions seront octroyés à l’horizon 2025 à un accord social pour le non-marchand, cette somme est loin des 120 millions demandés par le front commun syndical.
Actions et manifestations
Mercredi, de nombreux milieux d’accueil sont fermés ou ont adapté leurs horaires. "Une cinquantaine est en grève", explique Yves Hellendorf (CNE), "et énormément d’autres ont adapté leurs services. On ne veut pas mettre les parents dans l’embarras, ils sont nos alliés dans cette campagne", laquelle vise aussi à garantir un accueil de qualité pour les enfants.
Des actions ont aussi lieu sur le terrain mercredi, notamment devant le siège de la FWB à Bruxelles, ou encore à Namur et à Liège. "Nous nous attendons à ce qu’une réunion soit organisée en début de semaine prochaine avec des représentants du gouvernement et qu’on puisse au moins ouvrir des négociations", dit encore Yves Hellendorf.
"Nous remettons une couche aujourd’hui, nous avons déjà beaucoup réclamé", précise pour sa part Eric Dubois (CGSLB). "Quelques bonnes nouvelles sont sorties du conclave mais nous demandons aussi un budget conséquent afin d’avoir des perspectives barémiques plus attrayantes".