Santé & Bien-être

Le secteur de l’aide à la jeunesse dans la rue pour dénoncer le manque de moyens et de places d’accueil

Aide à la jeunesse / Manque de places et de bras

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Par Thierry Vangulick et Miguel Allo

Ils étaient une centaine de personnes membres du service d’aide à la jeunesse à s’être rassemblés ce matin devant le cabinet de Valérie Glatigny, ministre en charge de l’Aide à la jeunesse en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Ce secteur lance un cri d’alarme et ce n’est pas la première fois, mais rien ne change. Il manque toujours des places d’accueil, les budgets ne suivent pas.

Éducateurs, directeurs d’institutions ou encore de services d’aide à la jeunesse, ils dénoncent une situation intolérable. Près de 500 jeunes victimes de violence physiques et psychologiques sont en danger à Bruxelles. Ils devraient être retirés de leur famille biologique, mais il n’y a plus aucune place aujourd’hui pour eux.

"Si tu veux aider un enfant, tu ne peux pas"

"Si tu veux aider un enfant, tu ne peux pas", entonnaient les manifestants ce matin. Leurs mots dénoncent l’abandon dans lequel des centaines d’enfants sont laissées aujourd’hui.

"On ne parle pas de 5 ou 10 jeunes pour lesquels il faut trouver des solutions dans les jours à venir. On parle de centaines de jeunes pour lesquels on a aucune solution dans les mois, voire les années à venir", explique Xavier Verstrappen, directeur général de l’asbl L’accueil familial". Il ajoute : "Et ici, les conseillers, directeurs de l’aide à la jeunesse et les juges se retrouvent avec des diagnostics par rapport à des enfants qui sont maltraités, qui subissent des violences graves et qu’on ne sait pas protéger."

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La situation s’est aggravée avec la crise économique. Et dans tous les services, comme, par exemple, celui de l’hébergement où travaille Rosalie en tant qu’éducatrice, c’est devenu compliqué. "On accueille des enfants qui sont fort abîmés et s’il a besoin de pédopsychiatrie ou d’un autre service, il faut attendre en moyenne entre un an et deux ans. Ces enfants mettent à mal tout le groupe. Parfois, ils mettent en danger tout le groupe."

Depuis des années, le secteur demande en vain une revalorisation de son financement. "Trouver une maison pour créer un service d’hébergement, c’est un million. Personne n’a un million de disponibles et je dirais que les gouvernements de la communauté française, mais aussi de la région bruxelloise, voire des communes, devraient s’associer pour nous aider à trouver des solutions pour créer ce type d’institutions d’hébergement."

Les manifestants estiment qu’il manque à Bruxelles 500 places et une trentaine de millions d’euros pour faire face simplement à l’urgence.

Pour bien saisir l’ampleur du problème, l’avocat spécialisé en droit de la jeunesse Amaury de Terwagne, cite l’exemple d’une famille de trois enfants et une nécessité urgente de placements.

Amaury de Terwagne cite l'exemple d'une famille

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