La Fédération Wallonne de l’Agriculture (FWA) a introduit auprès du ministre régional de l’Agriculture, Willy Borsus, une demande d’aide d’urgence pour le secteur porcin qui fait face à "une crise aussi soudaine qu’intense".
Le secteur subit des problèmes les uns après les autres. L’embellie qui a suivi la peste porcine africaine (PPA) a été de courte durée. La crise du coronavirus a débouché sur un "contexte historiquement défavorable". Durant le premier confinement, les industries de la viande ont continué à travailler mais les abattoirs ont diminué leurs capacités de production par la réduction du personnel présent simultanément dans les ateliers. Résultat : le décalage des abattages s’est accru et des volumes excédentaires se sont formés dans les fermes.
D’autres éléments se sont ajoutés. L’Allemagne est touchée à son tour par la peste porcine africaine. Comme elle ne peut plus exporter vers des pays tiers, elle redirige sa production vers le marché européen. Quant à la Chine, grosse consommatrice de porcs européens, elle s’efforce de faire baisser les prix mondiaux.
"La PPA, le Covid 19 et le jeu politique de la Chine ont un effet très plombant pour le porc européen, et donc des conséquences graves sur la santé économique de nos exploitations wallonnes. Cette crise est particulièrement violente et soudaine : ainsi, sur le temps de production d’un cochon, le prix a baissé de 0,6 euros/kg, soit 42% de diminution", a expliqué la FWA.