Le "See Festival" reviendra à Bozar du 25 au 28 janvier pour transporter le public en Europe du Sud-Est, en musique et sur grand écran, a annoncé l'institution bruxelloise jeudi. Le programme, éclectique, entend "sortir des sentiers battus, loin des stéréotypes".
Lancé en décembre 2021, le festival accueillera en ouverture cette année la star lyrique roumaine Angela Gheorghiu, accompagnée du Belgian National Orchestra et du ténor américano-chilien Jonathan Tetelman. La soprano fera tournoyer les mélomanes entre Puccini, Verdi ou encore Giordano. Le jeudi 26 janvier, place à la musique traditionnelle du groupe Perija, entre inspiration moyen-orientale et musiques nord-africaines, le tout teinté de blues, post-punk et de jazz. Le quatuor chante dans plusieurs langues des Balkans, donnant voix à des sujets sociétaux mais aussi à des chansons villageoises traditionnelles. George Xylouris et son luth crétois "laouto" prendront ensuite la relève. Mêlant saxophone, clavier, basse électrique et percussions, l'Arcus Quartet plongera dans les compositions sensibles et énergique du moldave Alex Arcus. Le jazz psychédélique d'"Echoes of Zoo" et les mélodies tziganes aux improvisations endiablées des musiciens du Taksim Trio, accompagné du clarinettiste Ismail Lumanovski, empliront à leur tour la salle M de Bozar, tout comme le groupe Divanhana, originaire de Bosnie-et-Herzégovine. Les amateurs de musique électronique ne seront pas à la peine avec le DJ set de Kurt Overbergh. Le directeur artistique de l'AB avait notamment électrisé Tomorrowland l'été dernier. Le trio électro-acoustique Islandman donnera la dernière note de ce festival avec le percussionniste de jazz Okay Temiz. Côté cinéma, la réalisatrice bosniaque Aida Begić (dont le premier long métrage "Snow" avait remporté en 2008 le Grand Prix de la Semaine de la critique au festival de Cannes) présentera sa dernière oeuvre: "A Ballad". Le film retrace le retour de Merjem-Meri, mère de 30 ans, chez ses parents. Un retour à la case départ qui lui fait prendre conscience qu'elle reste prisonnière d'une mentalité provinciale. "Children of Sarajevo", de la même réalisatrice, sera également à l'affiche.