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"Le service minimum dans le secteur des transports empêche les travailleurs de faire grève", estime la FGTB

Estelle Ceulemans : "Le service minimum dans les transports n'est pas une bonne chose"

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Par Maud Wilquin

En 2017, la Chambre approuvait un projet de loi visant à organiser la continuité du service dans les chemins de fer en cas de grève.

Un projet de loi porté par le ministre de la Mobilité de l’époque, François Bellot. Présent sur le plateau de "QR le débat" ce mercredi, l’actuel député au Parlement de Wallonie (MR) est revenu sur la genèse de ce service. "Les grèves ont souvent lieu dans les grands secteurs et sont souvent de grande ampleur", explique-t-il. "À la SNCB, une grève, c’était 2.000 ou 3.000 travailleurs cheminots qui ont empêché 800.000 personnes de se déplacer sur une journée. Quand la continuité du service est sortie, je disais que la liberté des uns de faire grève ne pouvait pas brimer la liberté des autres. La liberté de faire grève et de mettre un piquet devant les gares existe mais plus celle d’entraver dans le transport ferroviaire, mais la liberté des cheminots d’aller travailler permet de faire circuler des trains. Depuis l’entrée en vigueur du service garanti, il n’y a pas eu un seul jour d’interruption, à l’exception de certaines lignes."

François Bellot sur le service garanti en cas de grève

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Pourtant, le concept ne fait pas l’unanimité. "Nous sommes contre le fait d’avoir un service minimum, sauf dans le cas de secteurs essentiels comme la santé", réagit Maxime Hardy, député au Parlement de Wallonie (PS). "En dehors de cela, nous sommes contre le service minimum pour le droit de grève et pour la liberté syndicale pour faire en sorte que quand des cas sont avérés d’injustice sociale à l’égard des travailleurs et que les droits des travailleurs sont mis à mal, tous les moyens de pression soient utilisés par les organisations syndicales."

Maxime Hardy : "Le PS est contre l'instauration du service minimum, sauf exceptions"

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"Les services minimums existent déjà dans beaucoup de secteurs tels que la santé et la police", indique Estelle Ceulemans, secrétaire générale de la FGTB de Bruxelles. "Quand on a connaissance de grèves émotionnelles à l’avance, c’est organisé. La question des transports est la plus touchy. Le service minimum de M. Bellot crée plus de problèmes qu’autre chose puisque lorsqu’une grève est annoncée, les usagers peuvent s’organiser pour se déplacer. Alors qu’avec le service minimum, on fait croire qu’il y aura des trains. Ce n’est pas une solution et c’est aussi empêcher les travailleurs du service public de faire grève."

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