Le sexe dans une relation à long terme : comment entretenir la flamme ?

On parle souvent du fait que les 50 + sont sexuellement moins actifs. L’occasion pour l’équipe de "La Grande Forme" d’aborder ces idées reçues qui tournent autour des galipettes passées 50, 60 ou même 70 ans. "Quand on parle de sexualité, il y a une certaine discrimination, simplement parce qu’on n’aime pas trop imaginer des sexagénaires - des gens qui ont l’âge d’être grands-parents – sous la couette" explique Nicolas Evrard. Alors on pense souvent qu’à cet âge, la sexualité se limite à de la tendresse.

La sexualité chez les seniors : elle se limite à de la tendresse ?

Ce n’est pas parce qu’on devient âgé qu’on doit nécessairement devenir asexuel, loin de là. En témoigne le pourcentage d’hommes et de femmes entre 55 et 79 ans qui se disent encore sexuellement actifs : 80% des hommes et 60% des femmes.

Le truc, c’est d’en avoir envie

Même si en moyenne, la fréquence des rapports sexuels diminue avec l’âge, le pourcentage reste élevé. La sexualité en maison de repos reste encore taboue. Pourtant, là aussi, certains couples peuvent se former et désirent avoir des relations intimes. La sexualité peut durer toute la vie. "Le truc, c’est d’en avoir envie" termine Nicolas Evrard.

Alors, oui, c’est vrai, on a plus vingt ans et on ne sait peut-être plus se lancer dans des parties endiablées de "tourniquet bavarois" ou de "babelutte furnoise". Les changements physiques peuvent parfois freiner les ardeurs. L’irrigation sanguine diminue chez la femme comme chez l’homme. Et puis, il peut y avoir des maladies chroniques, des douleurs ou encore, des médicaments qui entraînent des effets secondaires. La sexualité évolue avec l’âge. Il suffit de l’accepter et de faire preuve d’imagination.

Faire preuve d’imagination ?

La vieillesse peut être l’occasion d’expérimenter de nouvelles positions, de tester les accessoires et notamment si on est seul. En couple, on peut aussi consacrer plus de temps aux préliminaires. On peut aussi opter pour une autre routine, comme faire l’amour à un moment de la journée où on se sent plein d’énergie. Si vous êtes pensionné, que vos enfants ne sont plus à la maison et que vous avez du temps, il n’y a pas de raison de cantonner les galipettes à la seconde partie de soirée. Vous pouvez vous laisser aller.

Il faut aussi sortir de l’idée selon laquelle une relation sexuelle implique nécessairement un coït. Il y a plein de manières différentes de vivre sa sexualité, la pénétration n’a rien d’obligatoire. Ce qui peut parfois provoquer quelques tensions parce qu’à cet âge, on n’a pas toujours les mêmes envies au même moment.

Quelles sont les solutions ?

Il existe des solutions pour presque tous les problèmes qu’on pourrait rencontrer. Il ne faut pas se décourager. En cas de pannes à répétition, de vaginisme ou de lubrification insuffisante, par exemple, il ne faut pas hésiter à consulter son médecin. "Ça peut paraître gênant, c’est vrai, mais les médecins ont l’habitude. Idem pour les sexologues" explique Nicolas Evrard. Il n’y a pas d’âge limite pour consulter.

Le plus grand aphrodisiaque, dans un couple, c’est peut-être tout simplement l’amour.

Il suffit aussi parfois de remettre en place les messages coquins, les activités en duo, le petit city-trip romantique… Tous les petits trucs qui peuvent raviver la flamme. "Parce que malgré tout, il n’y a rien à faire, le plus grand aphrodisiaque, dans un couple, c’est peut-être tout simplement l’amour" termine Nicolas Evrard.

Retrouvez "La Grande Forme" en direct du lundi au vendredi de 13 heures à 14h30 sur VivaCité. Vous avez manqué l’émission ? Nous vous invitons à la revoir sur Auvio ainsi que sur différentes plateformes de Podcast.