Le Standard en dessous de tout, comme une impression de déjà-vu

Désireux de remporter un trophée, le Standard sait pertinemment que le titre en championnat est inaccessible cette saison. La Coupe représentait donc une opportunité rêvée pour garnir son armoire mais également pour revivre les soirées européennes. C’est donc raté et dans les grandes lignes.

En dehors des dix premières minutes où les Rouches semblaient faire jeu égal avec l’Antwerp, ou paraissaient même légèrement supérieurs, rien n’a été dans ce match. Avec seulement trois petits tirs (dont un seul était cadré), le Standard n’a quasiment pas été dangereux de la rencontre. Bien sûr, l’Antwerp était très bien en place, il est toujours difficile de rentrer dans un match couperet après une longue période d’inactivité mais les Liégeois n’ont même pas réussi à proposer le minimum à savoir de l’engagement et de la volonté.

Le pire, c’est que la pause n’a pas aidé cela, au contraire. Déjà menés au score, les Standarmen ne sont pas revenus des vestiaires avec la bonne mentalité, alors qu’on ne doute pas que Ronny Deila n’était pas satisfait de ce qu’il avait vu et qu’il avait fait passer le message à ses joueurs. Après même pas deux minutes sur le terrain, c’est le poteau qui a permis aux Rouches d’y croire encore, provisoirement. Cet avertissement n’a pas servi. Le Standard a continué à subir le jeu sans révolte, comme si la classe d’écart qui crevait l’écran était impossible à résorber. Sur les buts anversois, la défense était beaucoup trop apathique, le manque d'engagement, criant.

En dehors des terrains, le club doit, en plus, gérer les cas épineux concernant Selim Amallah et Nicolas Raskin, priés de trouver un nouveau club en janvier. Deila l’a confirmé lui-même : ces situations n’aident pas les joueurs et le club dans son ensemble à se mettre dans les conditions idéales pour reprendre sa marche vers l’avant.

Marche qui devra passer ce vendredi par un déplacement à La Gantoise dans une rencontre qui pourrait s’avérer capitale dans la course aux play-offs. Si la crise n’est pas encore revenue à Sclessin, elle couve. En cas de contre-performance à Gand vendredi, la direction devra, en tout cas, se poser les bonnes questions avant le mois de janvier afin de ne pas revivre une nouvelle période trouble en bord de Meuse.