Le Standard Fémina ambitionne de professionnaliser ses joueuses

La situation actuelle n’est par ailleurs pas optimale pour les joueuses de l’équipe liégeoise, qui travaillent ou étudient en plus de pratiquer le football. "Elles ont des journées pleines, certaines ont une heure et demie de route pour rentrer chez elle après les entraînements le soir, elles n’ont pas forcément le temps de bien se reposer ou de se nourrir. Certaines ont pris la décision de quitter leur travail actuel et nous avons trouvé des solutions pour elles."

Le Standard Fémina se targue ainsi d’être le premier club féminin à professionnaliser ses joueuses et croise les doigts pour que cette décision fasse des émules en Belgique : "On espère augmenter le niveau du championnat et que d’autres clubs fassent pareil que nous", a ajouté la directrice, bien consciente qu’elle risque de perdre certains éléments.

Le club affiche désormais cette volonté de renouer avec le top, après avoir régné sur le foot féminin en Belgique avec sept titres consécutifs entre 2011 et 2017.

Cela implique donc un investissement financier important de la part du Standard : "Nous espérons augmenter les revenus grâce au sponsoring notamment", a concédé Pierre Locht, CEO du club, "les étapes sont en train de se mettre en place, il y a du potentiel autour du foot féminin".

Les joueuses semblent adhérer au concept, comme l’a admis Noémie Gelders : "Nous sommes contentes de cette évolution, cela va changer la vie à beaucoup de joueuses de s’entraîner pendant la journée et d’avoir nos soirées pour se reposer, c’est important", a-t-elle raconté. "Il arrivait des fois que je rentre chez moi à plus de 23 heures sans avoir encore mangé".

Le 18 mai prochain, le Standard disputera la finale de la Coupe de Belgique dans son stade, face à Genk, et espère faire de cette rencontre un événement majeur.

Les joueuses liégeoises affronteront aussi Anderlecht dans le cadre des playoffs mercredi à 20h00, avant de se déplacer à Bruges dimanche (15h).